Kiev salue le processus de négociations relatif aux exportations de céréales ukrainiennes des ports en mer Noire, mais la décision finale à cet égard doit tenir compte des intérêts sécuritaires de l’Ukraine à cent pour cent. Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Dmitri Kouleba, l’a souligné mercredi lors d’un point de presse en commentant la visite de son homologue russe Lavrov en Turquie.
Il a signalé que Kiev menait des consultations relatives au déblocage des ports et au règlement de la crise alimentaire via l’ONU. Pour mettre en œuvre l’initiative d’Ankara, les autorités ukrainiennes trouvaient nécessaire l’approvisionnement du pays en armes aptes à défendre Odessa et ses alentours sur le littoral de la mer Noire.
La veille, l’ambassadeur d’Ukraine en Turquie, Vassili Bodnar, avait déclaré que Kiev n’accepterait la reprise du transport maritime de la production agricole que s’il recevait les garanties nécessaires de sécurité, notamment des armes pour la défense de ses côtes contre les menaces en mer.
Aujourd’hui, le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Çavusoglu, au terme des pourparlers avec son homologue Sergueï Lavrov, a considéré comme réaliste un éventuel mécanisme pour le transport de céréales. Pour sa part, le ministre russe a noté que, pour régler le problème, les Ukrainiens devaient tout simplement libérer les navires de leurs ports en les déminant ou en déterminant des couloirs sûrs.