Une révélation fracassante vient de secouer l’échiquier politique camerounais. Sosthène Medard Lipot, figure emblématique du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a brisé le silence sur l’une des décisions les plus controversées de Maurice Kamto : le boycott des élections législatives et municipales, une stratégie qu’il qualifie sans détour de désastreuse pour le parti.
Les dessous d’une décision unilatérale qui continue de hanter le MRC
Dans des propos recueillis et analysés par 237online.com, l’ancien cadre influent du parti d’opposition a dévoilé l’ampleur de la discorde interne : « Le MRC souffrira encore de ce boycott des élections législatives et municipales. Je tiens à vous dire que l’écrasante majorité des cadres du MRC, y compris moi-même, étaient surpris par cette décision de Maurice Kamto. »
La stupéfaction de Lipot n’était pas feinte. Il raconte avec émotion comment cette annonce l’a pris au dépourvu alors même qu’il s’apprêtait à déposer sa candidature : « Ce jour-là, j’étais à la communauté urbaine de Yaoundé, où je me rendais pour compléter mon dossier de candidature. Je n’en avais jamais été informé, ni par SMS, ni par boutade, ni même en rêve. »
Cette confession explosive met en lumière une gouvernance opaque au sein du MRC qui semble éloignée des principes démocratiques que le parti prétend défendre.
« Vous pouvez donc comprendre le choc émotionnel. Je n’avais pas les mots pour dire à quelqu’un que je n’en savais rien », conclut Lipot, illustrant la profonde déception des cadres et militants du parti face à ce qu’ils perçoivent comme une trahison de leur engagement.
Cette affaire relance le débat sur les méthodes de leadership au sein des formations politiques camerounaises et soulève des questions cruciales sur les chances du MRC de se reconstruire à l’approche des prochaines échéances électorales.