Joseph Dion Ngute : Un chef pour le gouvernement camerounais

Le Premier ministre nommé vendredi dernier était ministre chargé de missions à la présidence de la République.

Il prend effectivement fonction ce lundi matin, 7 janvier, au terme de la cérémonie de passation de service entre les Premiers ministres entrant et sortant. Joseph Dion Ngute qui succède à Philemon Yang lancera aussitôt le tour d’installation des membres de son équipe nommés comme lui vendredi dernier par le président de la République. Première étape, 10h, immeuble ministériel numéro 2, le nouveau Premier ministre posera ici l’un des premiers actes de sa fonction en installant le ministre d’État ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo.
Ses premiers mots dans la foulée de sa nomination vendredi dernier étaient naturellement emprunts d’émotion et de reconnaissance vis-à-vis de celui qui l’a nommé. Pas de mots en revanche sur ce que les réseaux sociaux ont relayé frénétiquement quelques heures avant, à propos des photos d’une résidence en flamme qui lui est attribuée à Ekondo Titi, son village, dans le Sud-ouest, attaque imputée aux « sécessionnistes ». Tout un symbole ! En tout cas, vendredi dernier, Joseph Dion Ngute qui de 1978 à 1982 a suivi le programme de Ph.D. en Droit à l’Université de Warwick en Grande-Bretagne, a pris la mesure de l’emballement médiatique qui se fera désormais autour de sa personne.

Fini, la discrétion des fonctions précédentes qu’il a occupées ces vingt dernières années au gouvernement. La plus récente, ministre chargé de missions à la présidence de la République et celle d’avant, ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé du Commonwealth. L’équipe qu’il est chargé de conduire est à 80% celle que conduisait déjà son prédécesseur Philemon Yang. Certains des postes clés restent ainsi aux mains de Louis Paul Motaze aux Finances, Joseph Beti Assomo à la Défense, Lejeune Mbella Mbella aux Relations extérieures, Alamine Ousmane Mey à l’Economie… Sa mission, a-t-il dit, est de veiller à la mise en oeuvre de la politique du chef de l’État. Et Paul Biya a exprimé ses priorités dans son discours de fin d’année le 31 décembre dernier : le retour à la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest et la mobilisation pour l’achèvement des infrastructures prévus pour la CAN. Quelle est la marge de manœuvre du Premier ministre ? Joseph Dion Ngute, 65 ans le 12 mars prochain, en fera vite l’expérience.

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