237online.com

L'ouverture sur le Cameroun

Inondations Cameroun : nouvel engagement de 150 millions d’euros annoncé par l’AFD

anti-Biya

L’Agence Française de Développement (AFD) intensifie sa lutte contre les inondations au Cameroun. Lors d’un entretien tenu jeudi 8 mai 2025 avec le ministre des Finances Louis Paul Motaze, la directrice pays de l’AFD, Virginie Dago, a annoncé un financement imminent de 150 millions d’euros (près de 98 milliards FCFA) pour répondre aux défis croissants des inondations qui frappent régulièrement Yaoundé et Douala, menaçant la vie de millions d’habitants dans ces deux plus grandes villes du pays.

Gestion hydraulique urbaine camerounaise : une réponse concrète aux défis climatiques

Cette rencontre d’une trentaine de minutes a permis d’aborder un projet crucial qui s’inscrit dans la continuité d’un partenariat déjà éprouvé entre le Cameroun et la France.

«Il s’agit d’un gros projet qui a été préparé et octroyé par l’AFD, pour un montant de 150 millions d’euros», a précisé Virginie Dago lors du point presse, en soulignant que ce projet touchera directement les populations des sept arrondissements de Yaoundé et plusieurs quartiers de Douala.

Cette nouvelle enveloppe n’est pas une première. En 2018, l’AFD avait déjà consenti un financement de 50 millions d’euros sur quatre ans pour lutter contre les inondations à Yaoundé. Ces fonds avaient permis le recalibrage et bétonnage du Mfoundi sur 5 km, ainsi que l’aménagement de quatre de ses affluents.

Le projet prévoit la réalisation d’ouvrages de franchissement des canaux et rampes d’accès, l’aménagement des berges, et la mise en place d’une infrastructure pilote pour le stockage et traitement des matières de vidange des fosses d’assainissement des eaux usées.

Selon les données recueillies sur le terrain, Yaoundé, avec son relief accidenté surnommé « la ville aux sept collines », et Douala, construite sur d’anciens marécages, sont particulièrement vulnérables. Cette dernière reçoit annuellement 4000 mm de précipitations, ce qui en fait l’une des villes africaines où le drainage pluvial est une priorité absolue.

«Le résultat est là, devant vous, concret, opérationnel. Pour cette œuvre réalisée dans des délais fort serrés et des conditions logistiques particulièrement laborieuses», a affirmé Mme Dago, visiblement satisfaite du travail accompli lors de la première phase.

Ce nouveau financement n’est pas isolé. Il s’inscrit dans un ensemble d’initiatives menées par les autorités camerounaises en partenariat avec leurs partenaires techniques et financiers, pour répondre aux défis croissants des changements climatiques.

En effet, les politiques publiques camerounaises en matière de gestion des déchets et des eaux usées ont été renforcées après des états généraux tenus il y a quelques années, comme l’a rappelé la représentante de l’administrateur Directeur général.

Face à l’ampleur des défis, la population espère que cette nouvelle initiative franco-camerounaise apportera des solutions durables. Mais la question demeure : ces investissements massifs suffiront-ils à protéger définitivement les habitants de Yaoundé et Douala des inondations récurrentes ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *