Infrastructures régionales : 87 milliards pour financer les projets Cemac

Cemac

L’atelier qui s’ouvre à Douala ce jour, va permettre aux Etats bénéficiaires du Programme d’Appui à la Gouvernance des Infrastructures Régionales et Nationales en Afrique centrale, de s’approprier le niveau de maturité des projets d’infrastructures identifiés, et les opportunités de leur financement.

En juin 2015, l’Union européenne et l’Afrique centrale représentée par ses deux organisations d’intégration régionale (Oir), la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) et la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), avaient signé, à Bruxelles, la convention de financement du PIR 11ème , pour un montant de 350 millions d’euros (environ 227 500 000 000 francs CFA) dont 135 millions d’euros (87 750 000 000 francs CFA) pour le volet « infrastructures régionales incluant 20 millions d’euros (13 000 000 000 de francs CFA) pour l’Appui à la gouvernance des infrastructures ». Ladite convention, qui couvre l’ensemble des Etats membres de la Ceeac y compris ceux de la Cemac ayant ratifié l’Accord de Cotonou révisé (Acr), préconise une approche coopérative novatrice pour le financement des infrastructures dans la région, intitulée « Blending ».

Dans la foulée de cette signature, une mission d’assistance technique avait été commise pour apporter un appui à la Commission de la Cemac dans la maîtrise d’ouvrage en matière de gouvernance des infrastructures régionales et nationales. Constituée du consortium COWI/ECORYS, elle s’est déployée à travers le Programme d’Appui à la Gouvernance des Infrastructures Régionales et Nationales en Afrique centrale (PAGIRN). L’un des objectifs majeurs de ladite mission était l’identification des projets d’infrastructures régionales et nationales dans les secteurs de l’énergie, des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et des transports, ainsi que l’analyse des opportunités de financement en mode blending desdits projets. Le blending étant une option de financement consistant à utiliser les financements publics pour attirer les financements privés.

L’atelier qui s’ouvre ce jeudi à Douala, dans la capitale économique camerounaise, à l’initiative de la Commission de la Cemac et de l’Union européenne, son partenaire, vise à restituer, en vue de leur validation, les résultats de la mission d’assistance technique, en rapport avec les projets d’infrastructures régionales et nationales identifiés et éligibles au financement en mode blending. Une restitution qui cadre avec les missions et le cahier de charges assignés au consortium COWI/ECORYS. A la clôture de l’atelier, vendredi 21 janvier 2022, les parties prenantes, et notamment les Etats bénéficiaires du PAGIRN, devraient être mieux imprégnées des projets d’intégration à réaliser à terme, de leur niveau de maturité et des opportunités de financement desdits projets d’infrastructures. Outre les TIC, les secteurs prioritaires sont les transports (routier et ferroviaire), le transport fluvial et l’énergie. Ces secteurs constituent, justement, le parent pauvre, voire le talon d’Achille d’une économie sous-régionale confrontée à la carence criarde des infrastructures d’intégration.

Théodore Tchopa / 237online.com

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