Il est peu probable que l’Union européenne introduise bientôt une interdiction totale de l’approvisionnement en pétrole russe en raison de la situation en Ukraine, a rapporté mardi la chaîne de télévision CNBC.
En outre, bien que certains pays européens insistent sur l’interdiction de l’approvisionnement en hydrocarbures russes, un consensus sur cette question est maintenant peu probable. « Seule une minorité de pays soutient [l’idée d’un embargo pétrolier russe, ndlr] », a indiqué l’une des sources de la chaîne de télévision.
Une autre source de CNBC a souligné qu’une discussion était en cours sur cette question, mais il est peu probable qu’une décision soit annoncée cette semaine.
Reuters a indiqué lundi que l’Union européenne œuvrait sur un cinquième volet de sanctions contre la Russie en raison des événements en Ukraine. Les diplomates de l’UE ont déclaré que les pays baltes, notamment la Lituanie, insistent sur l’imposition d’un embargo pétrolier à l’égard de Moscou. L’Allemagne met en garde contre les mesures hâtives, car les prix de l’énergie en Europe sont élevés. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a fait savoir que la décision de l’UE d’imposer un embargo sur les livraisons de pétrole russe, si elle était adoptée, affecterait gravement le marché mondial, détériorerait les bilans énergétiques en Europe et frapperait tout le monde.
Le président américain Joe Biden a signé le 8 mars un décret interdisant les importations d’énergie en provenance de Russie et les nouveaux investissements dans le secteur énergétique russe en raison de l’opération spéciale russe. Il s’agit du pétrole brut, des produits pétroliers, des carburants et huiles à base de pétrole, ainsi que des produits de leur distillation, du gaz naturel liquéfié, du charbon et des produits du charbon, produits en Russie. Il contient également une interdiction de nouveaux investissements dans le secteur énergétique russe par des citoyens américains. Pour rappel, Bruxelles n’était pas prêt à soutenir cette décision de Washington, car les économies nationales de certains pays européens seraient gravement touchées.