La 28e édition de cet événement international a donné lieu à diverses manifestations à travers le pays. Tradition respectée. Le Cameroun a participé hier au vaste mouvement d??ensemble que constitue la célébration de la fête internationale de la musique. Les concerts géants gratuits organisés au camp Sonel d??Essos, au Boulevard du 20 mai et en divers autres endroits de
Yaoundé ont plongé les habitants de la capitale dans le bain. Dans la danse. Le ministre de la Culture, Ama Tutu Muna, prenant part à une table ronde samedi à la Centrale de lecture publique, a indiqué que le thème de cette année était « Tous unis autour de la musique ». Au-delà des décibels, il était question qu??un moment de réflexion s??invite à la fête. D??où les activités organisées la veille, notamment la marche de sensibilisation contre la piraterie initiée par l??Association camerounaise des métiers de la musique (Acm), à laquelle s??est joint Culture Mboa, et la table ronde susmentionnée. Le Mincult a salué de tels « pas qui vont au fond du problème. » Si les populations ont chanté et dansé hier à Yaoundé et dans d??autres villes du pays, personne n??ignore les soucis que pirates et compagnie continuent de causer. Les ??uvres de Tala André Marie, Donny Elwood, Majoie Ayi et autres sont allègrement contrefaites, obérant le juste profit qu??ils sont censés en attendre. Pour le ministre de la Culture, la victoire contre ce fléau passe par une maîtrise des coûts de production et une maîtrise de la distribution. Maintenant, les consommateurs sont invités à jouer leur rôle dans cette partition, en se détournant systématiquement des produits piratés. « Que les artistes prennent au sérieux ce qu??ils sont en train de faire », a lancé le Mincult samedi. Hier matin, lors d??une cérémonie de remise de médailles au Musée national, à certains artistes et personnels du ministère de la Culture, elle n??a pas dit autre chose : « J??invite (??) tous les créateurs des ??uvres de l??esprit, toutes catégories confondues, à un sursaut qualitatif ». Les heureux récipiendaires pouvaient ensuite se déployer à travers les quartiers de la ville, afin de voir à l????uvre l??Orchestre national, Jay Lou Ava, Lady Ponce, Tsimi Toro, etc., bref, s??accorder aux violons de la fête de la musique. Le concept a été lancé en 1981 par le Français Jack Lang, alors ministre de la Culture sous François Mitterrand. 130 pays la célébraient hier.
Alliance NYOBIA, Cameroun Tribune