Filière banane : Bloquer la hausse de salaire imposé par les certificateurs

Afruibana

Jugé insupportable, les membres de l’Afruibana ont séjourné au Cameroun question de porter le plaidoyer auprès des autorités Camerounaises.

La question de salaire décent revient avec les menaces de mise en œuvre à partir du 1er juillet 2022. Dénonçant le diktat de certaines organisations à l´endroit des pays producteurs de bananes, les membres de la délégation de l´association panafricaine des producteurs de bananes et exportateurs des fruits (Afruibana) pas d´accord de l´initiative, sollicitent le soutien des autorités camerounaises. Ceci pour le blocage des hausses de salaires, jugées insoutenables, que les défenseurs du commerce équitable sont en passe d’imposer à la filière banane.

Un séjour de deux jours question de porter le plaidoyer auprès des autorités camerounaises et de la délégation de l´Union Européenne. Pour le président de l´Afruibana et secrétaire exécutif de l´Association bananière du Cameroun (Assobacam), il était question d´attirer l´attention des décideurs internationaux sur la préparation d´une directive aux salaires décents. « Nous sommes venus porter notre plaidoyer auprès des autorités camerounaises pour attirer l´attention des décideurs internationaux sur la préparation d´une directive aux salaires décents. Egalement attirer l’attention des autorités sur les autres possibilités de rémunération au niveau de nos différents pays.

Nous sommes pour la justice sociale, mais dans le cadre des certifications de Fairtrade et Rainforest Alliance, nous nous trouvons dans une situation où un niveau de salaire est imposé. Ce niveau est insupportable lorsqu´on gagne il faut redistribuer les revenus, mais les ressources sont amenuisées avec tous les problèmes que connaît la filière banane et avec l´organisation du marché européen », indique Joseph Owona Kono.

Il faut le signaler, les producteurs de bananes en Afrique, souvent accusés de pratiquer des salaires esclavagistes dans les plantations, une revalorisation salariale pourrait imposer de payer minimalement 150 000 FCFA mensuel à chaque travailleur, comme suggèrent les certificateurs, asphyxiera les entreprises productrices. « La masse salariale imposée risque d’impacter les investissements. Nous souhaitons que les gouvernements dénoncent le fait que certaines chapelles fassent d’injonctions sans tenir compte des conséquences sociales », a confié au journal Défis Actuels le vice-président Afruibana. Ce plaidoyer serait néanmoins plus audible si tous les membres de cette association faisaient preuve de transparence en publiant leurs comptes.

F.E / 237online.com

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