Fabris Ekeu : « Faire décoller le Made in Cameroon »

Fabris Ekeu

Le CEO de GS1 Cameroun, l’expert ayant exposé au cours de cet atelier, parle des avantages de l’utilisation par les entreprises du code-barres sur les produits agroalimentaires.

Sur quoi avez-vous insisté dans les échanges avec les promoteurs des petites entreprises ?

Nous avons parlé des revendeurs de codes-barres, parce que malheureusement, on est victime d’un phénomène assez marquant et il va falloir sensibiliser la population. Un code-barres conforme, quand on le scanne, on devra retrouver l’information minimum du producteur derrière, parce que c’est le producteur qui, dans la plateforme de GS1 génère ces code-barres en renseignant l’information sur le produit. Et une fois qu’il a fait, ces informations sont effectivement accessibles dans le monde. Donc, on ne s’arrête plus simplement au niveau du Cameroun, le code-barres GS1 permet de faire la visibilité, l’ouverture partout dans le monde. Et avec effectivement le volet de la traçabilité. Donc, on est capable d’avoir toute la chaîne depuis le producteur jusqu’au consommateur avec un code-barres authentique GS1-617. Je dois aussi préciser que le fait d’avoir le 617 comme identifiant du Made in Cameroon – On a bataillé avec ce 617 – ça permet de manière visuelle d’avoir l’origine du produit, où il a été fabriqué ou transformé, parce que GS1 ne prend en compte que niveau du Cameroun et producteurs camerounais ou ceux qui créent la richesse ; cela effectivement en scannant ou en regardant un code-barres 617, on a effectivement l’opportunité de se dire : ça, c’est un produit qui a été fabriqué et transformé au Cameroun.

Quel est le coût moyen d’acquisition quand on sait que vous vous adressez aux petites entreprises ?

On est là vraiment pour faire décoller le Made in Cameroon avec un identifiant visuel reconnu partout dans le monde. Pour ceux qui sont du régime de l’impôt libératoire par exemple, 10 code-barres coûtent 20.000FCfa. Ça revient à 2.000FCfa le code-barres. Ce qui fait que même en s’adressant aux opérateurs ou ceux qui le font vulgairement au quartier, ça coûte autour de 15.000FCfa. Maintenant, de manière transparente, GS1 a effectivement ces 2000FCfa qu’il faut payer chaque année. C’est justement avoir cet argent pour créer de l’innovation. Donc, au niveau de GS1, quand on a son code-barres, on a la digitalisation de ses produits, avec sa fiche accessible partout dans le monde. On a accès à la traçabilité de ses produits. Et tout ça, c’est des développements informatiques pour lequel notre rôle est de faire ce panier et d’investir dans l’innovation pour mettre le Made in Cameroon devant.

Comment est-ce qu’une Pme peut monétiser son activité avec ce code-barres GS1 ?

La première chose est d’anticiper dans le i-commerce. Quand ils ont le code-barres GS1 Cameroon, ils ont déjà dématérialisé, enlevé toutes les informations qui sont au niveau de leur Packaging et c’est sur une plateforme accessible par eux qui est GS1. Là, ils ont déjà l’outil pour accéder au i-commerce. GS1 référencie maintenant au niveau de Facebook, à l’international. Donc, en scannant, on a déjà la fiche produit telle qu’ils l’ont décrite. Même s’ils n’ont pas de revenus pour faire un site Internet via GS1, ils ont déjà la carte d’identité de leurs produits accessibles partout dans le monde. Le second point très important, c’est les opérateurs économiques dans le monde. C’est un gage de confiance et tous sont connectés sur le réseau GS1. Il faut savoir qu’on est à plus de deux millions d’entreprises. Cela veut dire qu’au lieu de prospecter en décrivant encore son produit, il suffit de donner son identifiant dans le réseau, qui est accessible partout dans le monde et ça permet de prospecter sans devoir chaque fois refaire sa fiche produit. On dit au niveau du jargon GS1 : c’est publié une fois et diffusé partout dans le monde.

3 thoughts on “Fabris Ekeu : « Faire décoller le Made in Cameroon »

  1. Merci pour l’arrivée du code-barre chez nous.
    Vous parlez d’un développement à l’international? Nous qui sommes habitués au faux, le code-barre va dévoiler notre face. N’oublions pas que dans certains pays, les produits, surtout alimentaires sont analysés avant d’être mis en rayon. Quand je vois la couleur de notre farine de manioc, je me pose des questions. Le manioc est blanc, mais la farine est jaune: pcq on la sèche sur le sol nu, Les corps étrangers, je n’en parle même pas.
    Le code-barrde va nous mettre aux normes internationales. A moins qu’on fabrique deux types de produits: un pour la consommation locale et l’autre pour l’internationale, comme on l’a fait avec le sucre et les serviettes éponge.
    Pourquoi c’est commerçant qui doit payer? Chez nous, tout est dramatique!
    Il y a plein de logiciels d’éditions de codes barres, chacun en achète et le compte est fait!

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