Comprendre la réforme de l’Office du baccalauréat du Cameroun, au moment où le Bac de l’enseignement secondaire général entame son deuxième jour d’épreuves ce mardi.
Les épreuves du baccalauréat de l’enseignement secondaire général ont démarré hier lundi 30 mai dans les 536 sous-centres à travers le pays. 131 547 candidats inscrits à cet examen ont, pour la très large majorité, effectivement répondu présent. Au sous-centre du lycée scientifique de Bertoua, 1049 candidats ont pris part aux premières épreuves, dix candidats absents ont été enregistrés. Juste en face, de l’autre côté de rue, au lycée bilingue de Bertoua, 526 candidats ont été inscrits, six n’ont pas pris le train de démarrage des épreuves. Un chiffre d’absences qu’il faut néanmoins relativiser, car il y a eu deux doublons dans la liste des candidats de ce sous-centre. Au lycée bilingue de Bertoua, le proviseur, Paul Eyong a insisté sur le respect de l’effectif maximum de 35 candidats par salle. Au sous-centre du lycée de Tigaza, un peu plus de 800 candidats ont été inscrits, largement plus que les 89 candidats enregistrés au lycée bilingue de Dimako.
Dans la tournée qui l’a conduit dans les différents sous-centres d’examen de la ville de Bertoua et environs, le Délégué régional des Enseignements secondaires de l’Est, Simplice Bedjapo Malapa a insisté à toutes les étapes sur le respect des mesures barrières contre le Covid-19. Mais surtout, il comptait à ses côtés un nouvel acteur du dispositif de préparation et d’organisation des examens, en la personne du chef d’antenne régional de l’Office du baccalauréat du Cameroun pour la région de l’Est, poste dont le premier titulaire est l’enseignant de philosophie, Patrice Messankala. Celui-ci, comme ses collègues des dix autres régions du Cameroun a été nommé par Résolution du conseil extraordinaire de l’OBC le 15 février dernier, portant création de 10 antennes régionales et désignation de 10 chefs d’antenne Obc.
« L’objectif primordial des antennes régionales de l’Obc, explique Patrice Messankala au Jour, est d’assurer la maîtrise parfaite de l’organisation des examens du ressort de l’Obc dans la région. Le deuxième objectif, inciter les lauréats à venir récupérer leurs relevés de notes et leurs diplômes. Il est aussi question de gérer localement les ressources humaines. Enfin, de régler les problèmes administratifs et financiers du ressort de l’Obc au niveau de la zone de compétence.»
Dans ce contexte, la mission de ces récents démembrements de l’Obc, ajoute Patrice Messankala, « est de valoriser le diplôme obtenu pour la crédibilisation de tout le système éducatif camerounais.» Et, par rapport aux examens, de bien les organiser sur le plan technique et matériel. « Le démembrement de la direction de l’Obc à travers les antennes régionales, conclut notre source, est bénéfique parce que l’administration est rapprochée de ceux qui interviennent dans l’organisation des examens. Ça veut dire q’un suivi particulier et objectif se fait. Le rapprochement des antennes induit un risque amoindri d’erreur dans l’organisation.»
Quid des Délégués régionaux des Enseignements secondaires, acteurs prépondérants jusque-là ? Ils conservent une petite tutelle du chef d’antenne régional et continuent de veiller au respect de la politique en matière d’examens, apprend-on.