Cameroun : 10 000 titres fonciers établis en 2022

Titre fonciers

Le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi, veut moderniser les fichiers pour maitriser le patrimoine foncier national.

La problématique des titres fonciers a suscité de nombreux débats au Cameroun ces dernières années. Une même parcelle de terrain a vu surgir plusieurs titres fonciers avec en prime, des procès devant les juridictions. Si la question de la terre occupe une bonne partie des affaires au rôle, le gouvernement veut anticiper pour éviter les remous sociaux. Le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi, était devant les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale hier, 30 novembre 2022, pour défendre son enveloppe de l’exercice 2023.

Il est question pour le ministre de moderniser le cadastre en poursuivant la mise en place du réseau géodésique du Cameroun qui, avec des rattachements satellitaires, devrait à l’avenir empêcher les doubles bornages et les chevauchements des titres fonciers. Cela participe d’une démarche globale de la maitrise du patrimoine foncier national avec des coordonnées dans les 10 régions du pays. Le ministre compte faciliter l’accès à la propriété foncière en établissant des titres fonciers pour tout le monde. Plus de 10 mille titres fonciers ont été établis en 2022 dont une bonne moitié pour les hommes, plus de 5 mille pour les femmes et plus de 2000 pour les collectivités territoriales décentralisées. « En 2022, nous avons travaillé à l’optimisation des recettes de l’Etat. Nous avons déjà dépassé les 101% en novembre de cette année par rapport à l’objectif budgétaire. Ce sont ces acquis de 2022 que nous voulons poursuivre », a souligné le ministre.

Et d’ajouter : « En 2023, nous allons mettre l’accent sur ce que nous avons engagé en 2022. Il va falloir réconcilier l’Etat et les populations avec des services du mindcaf. J’ai signé une circulaire sur l’harmonisation et la codification des frais exigés des usagers pour les procédures de descente sur le terrain ; qu’il s’agisse des procédures contentieuses, des lignes d’immatriculation pour que les populations sachent de quoi il s’agit globalement ».

L’un des grands projets du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières reste d’affiner la législation foncière au Cameroun au cours de cette année afin de mieux peaufiner le projet de loi en gestation.

Solière Champlain Paka

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