Election présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun : Les forces en présence

Le 7 octobre 2018, les Camerounais iront aux urnes pour élire le Président de la République. Le 10 septembre 2011, Ennovative solutions Inc (9494 Southwest, Ste 410, Houston Texas, 77074, USA) avait effectué un sondage d’opinion qui s’était avéré exact à plus de 97%.
Le sondage d’opinion est un exercice qui peut être très facile ou très difficile. La plupart des sondages d’opinion sont publiés sans analyse ; ce qui frise parfois la manipulation. Dans la plupart des pays, les élections reflètent ce que les sondages d’opinion prédisent à une exception près.
Pour rendre notre évaluation crédible, nous essayons autant que possible de construire un argumentaire très solide. C’est pourquoi Ennovative solution Inc a décidé de mener un autre sondage d’opinion pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 au Cameroun.
Le Cameroun est un pays avec un électorat conservateur qui est également stable. Si l’analyse est menée correctement et objectivement, les résultats des sondages d’opinion ne changent pratiquement jamais et reflètent la réalité sur le terrain.
Le plus grand électorat au Cameroun, peu importe l’élection, vient des trois régions septentrionales; c’est-à-dire l’Extrême-Nord, le Nord et l’Adamaoua.

Le Président sortant Paul Biya a une très bonne maîtrise du paysage politique. Celui qui remporte les votes dans le Septentrion est certain d’être élu. Neuf (09) candidats sont en lice pour la prochaine élection présidentielle. Pour tout dire, l’écart entre le parti RDPC au pouvoir et les autres candidats est assez grand.
Depuis 1997, le Président Paul Biya a toujours visité les régions du Grand Nord pendant les campagnes présidentielles. C’est pourquoi ces trois (03) régions sont devenues des bastions du RDPC. Le contrôle de l’électorat du septentrion donne à tout candidat au moins 45% du total des votes valablement exprimés. Il est presque évident que le parti au pouvoir de Paul BIYA est effectivement présent dans tous les 360 arrondissements du Cameroun.
Le Président Paul BIYA se rendra probablement dans la Région de l’Extrême-Nord où il a un électorat très stable. Les choses sont encore mieux pour le Président-candidat en 2018 parce que les partis politiques les mieux implantés dans le septentrion et qui contrôlent plus de 98% de l’électorat ont fait une coalition pour voter en sa faveur ; à savoir : l’UNDP de M. Bello Bouba MAÏGARI, l’ANDP de M. HAMADOU Mustapha et le FNSC de M. Issa CHIROMA Bakary.
En plus de cet avantage, Paul Biya a toujours bénéficié d’un bonus de 15% en raison du fait qu’aucun autre candidat ne peut être présent dans tous les 360 arrondissements du Cameroun.

Le Social Democratic Front (SDF) qui a été au fil des ans le premier parti d’opposition au Cameroun couvre à peine 50% du territoire national. Le SDF de M. John FRU NDI depuis 1991 a toujours essayé de faire des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sa principale base électorale. Cependant, depuis 2013, l’histoire n’est plus la même. Le parti au pouvoir RDPC contrôle presque toutes les mairies et les sièges à l’Assemblée Nationale dans la région du Sud-Ouest. Dans la région du Nord-Ouest, le parti RDPC contrôle 19 mairies contre 15 pour le SDF.

Adamou Ndam Njoya du parti UDC a un électorat qui se limite dans son département d’origine, le Noun.

Maurice Kamto, du MRC, n’a qu’un seul député à l’Assemblée Nationale. Le MRC n’a pas de base politique dans le septentrion et n’a pas de présence significative dans les régions du Sud et de l’Est. On ne s’attend pas à ce que Maurice Kamto ait de bons résultats dans les Régions du Nord-Ouest ou du Sud-Ouest, où les sécessionnistes se battent pour un État imaginaire, et tentent de réduire l’influence du parti RDPC au pouvoir dans les deux régions.

Cabral LIBII (UNIVERS), Akere Muna (AFP), Pasteur AFANWI Franklin (MCNC) et Serge Espoir MATOMBEA (PURS) sont des candidats relativement nouveaux qui ne sont pas connus du grand public, et donc contrôlent moins de 6% de l’électorat national. Ils ont l’intention d’être présents sur l’arène politique et d’essayer de se construire une notoriété à travers les débats publics, les médias sociaux ou les chaînes de télévision privées, mais avec une base électorale relativement faible, ils ne peuvent mathématiquement pas influencer l’électorat national.

Une autre évaluation indique que le parti RDPC au pouvoir contrôle plus de 55% des votes dans deux (02) autres régions, à savoir le Centre et le Littoral. En outre, le RDPC contrôle au moins 90% de l’électorat dans les Régions du Sud et de l’Est.
Ainsi, après plus de 60 jours passés sur le terrain par nos enquêteurs et après avoir visité les dix (10) Régions du Cameroun, Ennovative Inc est en mesure de faire une évaluation politique qui est très proche de la réalité sur le terrain et qui reflète à peu près l’issue du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018. L’arithmétique peut donc être très claire et cela nous amène à donner un sondage d’opinion à trois (03) semaines de l’élection présidentielle.
Il est toutefois utile de mentionner que le nombre de suffrages dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sera très faible, mais le parti au pouvoir, le RDPC, pourrait combler l’écart avec une forte participation de ses électeurs dans d’autres régions: le Grand Nord, la Région de l’Ouest, la Région du Sud et la Région de l’Est. Il sera difficile qu’il en soit autrement car le candidat qui rafle la mise dans le septentrion prend une avance importante sur les autres.
À la suite de toutes les évaluations, le parti RDPC au pouvoir fera beaucoup mieux qu’en 2011, où il a marqué 85% dans la Région de l’Extrême-Nord, 86% dans la Région du Nord et 90% dans la Région de l’Adamaoua.
Une autre indication révèle que plus de 70% des électeurs inscrits (6, 700 000), se trouvent dans les bastions du RDPC.
Selon les statistiques de Elections Cameroon, organe indépendant chargé de l’organisation matérielle de l’élection présidentielle, la diaspora compte environ 18.000 inscrits. Mais, ce chiffre ne peut en aucun cas influencer l’issue du scrutin présidentiel. Il est donc plus qu’évident que le Président Paul BIYA sera réélu avec une majorité confortable.
Les partis d’opposition du Cameroun sont trop divisés pour constituer un danger pour le RDPC. Il faut attendre ce que nous révèlera l’élection du 7 octobre 2018 même s’il est presque évident que l’issue de ce scrutin en faveur du candidat du RDPC ne fait l’ombre d’aucun doute.

Ennovative Solutions

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