Le Hezbollah libanais est prêt à prendre des mesures, y compris le recours à la force, contre Israël dans le cadre de ses actions pour explorer un gisement de gaz dans des eaux contestées avec Israël. C’est ce qu’a annoncé lundi le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem.
« Quand le Liban annonce que les Israéliens attaquent nos eaux et notre pétrole, alors nous sommes prêts à faire notre part en termes de pression, de dissuasion et d’utilisation de moyens appropriés, y compris la force« , a déclaré M. Kassem dans une interview à Reuters. Il a ajouté que la question nécessitait une action décisive de la part de l’État, expliquant que le Hezbollah exhortait le gouvernement à « se dépêcher, à se fixer une échéance« . Le parti, a-t-il dit, agira quelles que soient les conséquences, même si cela conduit à un conflit plus large.
Une plateforme maritime de Singapour Energean Power pour l’extraction, le traitement et le stockage du gaz est apparue dimanche dans la région du champ gazier israélien de Karish, qui borde le gisement libanais de Kana. Beyrouth a immédiatement protesté parce que les forages, selon la partie libanaise, « seront effectués sur une section du plateau maritime dans la zone contestée jusqu’à l’achèvement des négociations sur la démarcation de la frontière« . Mme Elharar a qualifié les déclarations des dirigeants libanais de « loin de la réalité« , note le Jerusalem Post.
Le Liban et Israël se disputent un plateau de 856 kilomètres carrés, chaque partie le considérant comme faisant partie de sa zone économique exclusive en Méditerranée orientale. La frontière entre les deux pays, qui sont en guerre depuis 1948, n’est toujours pas établie. Par conséquent, les parties revendiquent des secteurs du plateau continental riches en hydrocarbures.
