Les quelque treize mille promotions internes et recrutements auxquels la Fonction publique nationale est autorisée à procéder au cours des exercices 2009 et 2010 sont de nature à susciter de l??espoir aussi bien au sein du personnel de l??Etat intéressé que parmi les jeunes diplômés en quête d??emplois. Le premier volet, relatif aux promotions internes, se
réalise à travers des concours professionnels et des concours spéciaux. Plus de mille huit cents places sont ouvertes, essentiellement dans des secteurs techniques tels que la santé, le génie civil et rural, etc. L??importance de l??ouverture de ces concours et du nombre de places en jeu s??apprécie au regard d??un passé récent marqué par le gel des promotions internes à la Fonction publique. L??on n??a pas oublié qu??à la fin des années 1980 et au cours des premières années de la décennie 90, l??Etat avait interrompu l??organisation des concours internes parce que durement atteint par la crise économique. Le Cameroun était alors sous ajustement structurel. Une génération de fonctionnaires et de contractuels de l??Etat en a pâti. La reprise de l??organisation des concours professionnels et internes, il y a quelques années, traduisait donc une embellie dans les finances publiques, à la satisfaction des personnels concernés et pour une réponse positive et graduelle aux besoins des services publics, besoins profonds et pressants dans certains cas.Le second volet porte sur les nouveaux recrutements. Ceux-ci s??effectuent dans le cadre de concours de formation, de concours directs, de tests de sélection. Plus de huit mille personnels de l??Etat sont recrutés par ce biais, pour la plupart dans des secteurs techniques comme la santé, les régies financières, l??information, l??informatique, les télécommunications, le génie rural etc?? Des perspectives de formation et d??emplois s??offrent ainsi à diverses catégories de jeunes diplômés. Dans de nombreux secteurs techniques, les besoins en personnel qualifié demeurent immenses, compte tenu des gels de recrutement déjà évoqués ainsi que des départs à la retraite. L??espoir d??un apport significatif est également nourri par l??apport de ce sang neuf dans une administration où le personnel est appelé à jouer pleinement son rôle dans le cadre des objectifs fixés et celui de l??exigence des résultats.Les chiffres portant sur les recrutements nouveaux peuvent apparaître en deçà des attentes immenses des jeunes diplômés, au regard du volume d??élèves sortis des institutions techniques et d??étudiants formés dans les institutions universitaires publiques et privées au Cameroun, sans oublier les Camerounais formés à l??extérieur. Cependant, ici comme sous d??autres cieux, le recrutement à la Fonction publique n??est pas la solution exclusive à ce problème. Le dynamisme du secteur privé est davantage encore plus déterminant à cet égard dans le contexte actuel d??une économie libérale.ESSAMA ESSOMBA. Cameroon Tribune