Un communiqué cinglant vient d’être publié par l’Ambassade de France en République centrafricaine, dénonçant fermement plusieurs articles parus dans la presse locale cette semaine. Le document officiel, daté du 13 mars 2025, rejette catégoriquement les allégations selon lesquelles Paris aurait exercé des pressions sur les autorités camerounaises concernant l’extradition de Monsieur Armel Sayo, une affaire qui a suscité de vives tensions dans la région.
Une mise au point diplomatique qui réaffirme la souveraineté des États africains
Dans ce communiqué sans ambiguïté, la représentation diplomatique française en Centrafrique tient à rétablir la vérité face à ce qu’elle qualifie de « désinformation, inexactitudes et erreurs » propagées par certains médias locaux. « La France n’a exercé aucune pression de quelque nature que ce soit sur les autorités camerounaises concernant l’extradition de Monsieur Armel Sayo », affirme clairement le texte.
L’ambassade souligne avec insistance que le Cameroun est un État souverain, tout comme la République centrafricaine, avec pour fondement institutionnel l’indépendance de l’autorité judiciaire. Cette précision rappelle les principes fondamentaux qui régissent les relations internationales.
Une feuille de route diplomatique validée au plus haut niveau
Le communiqué va au-delà du simple démenti en rappelant l’engagement de la France à entretenir de bonnes relations tant avec les autorités centrafricaines qu’avec le peuple centrafricain. Cette position s’inscrit dans « le respect du droit international, des conventions diplomatiques et de la mise en œuvre de la feuille de route » validée par les présidents Faustin-Archange Touadéra et Emmanuel Macron le 17 avril 2024.
Cette référence à un accord bilatéral récent démontre la volonté française de maintenir un cadre de coopération structuré avec la RCA, malgré les tensions récurrentes documentées par nos analyses sur l’évolution des relations franco-africaines.
L’affaire Sayo, révélatrice des dynamiques géopolitiques régionales
Cette mise au point intervient dans un contexte régional complexe où l’affaire Armel Sayo cristallise les tensions entre plusieurs acteurs. Les implications pour le Cameroun sont significatives, ce pays se retrouvant au centre d’un jeu d’influence qui dépasse ses frontières.
Le communiqué de l’ambassade française constitue un rappel important que, malgré les héritages historiques complexes, les États africains disposent de leur pleine souveraineté dans leurs décisions judiciaires et diplomatiques. Cette position officielle pourrait contribuer à apaiser certaines tensions, tout en clarifiant la position française dans ce dossier sensible qui continue de faire couler beaucoup d’encre dans la région.
