Diaspora camerounaise : Une des plus dynamiques d’Afrique

Diaspora camerounaise

En remettant le texte dans son conteste, la Cameroun peut se réjouir de sa diaspora.

La diaspora camerounaise est à n’en point douter l’une des diaspora les plus dynamiques de l’Afrique subsaharienne, si à coté des statistiques produites par la Banque Mondial, on prenait en compte d’autres paramètres indissociables à la vitalité d’une diaspora. C’est pourquoi on ne peut s’empêcher de rétablir les faits dans son contexte, lorsque cette diaspora est prise en sandwich et sans aucun ménagement par un journaliste de surcroit promoteur d’une chaine de radio. Sismondi Barlev Bidjocka, l’homme qui voulait que Belinga Eboutou soit canonisé traite ses frères camerounais de la diaspora comme des pestiférés, prostituées, voyous, et vendeurs de prunes qui ne sont champions que « dans le transfert du bavardage et des injures vers le Cameroun pendant que les autres participent à bâtir leur pays. »

« Une fois de plus selon le dernier rapport de la banque mondiale sur les transferts de fonds internationaux ; la diaspora du Cameroun est au fond du classement du top 186 ». Ce constat fait par Sismondi, ne devrait en aucun cas faire honte à notre diaspora, qui depuis des décennies se bat en vain pour que le Cameroun à l’instar des pays qu’il encense, adopte la double nationalité. Dans ces pays la diaspora est comparable à la poule aux œufs d’or, parfois avec tout un ministère qui lui est consacré. Mais pendant qu’elle est adoubé sous d’autres cieux, la diaspora est ostracisée vilipendée rançonnée au Cameroun, sans que cela n’émeuve personne. Combien de camerounais sont arrivés ici avec des projets et sont repartis sans suite favorable ? Lors du Grand forum de la diaspora, nos compatriotes sont arrivés avec de nombreux projets d’investissement dans la mallette, tels que celui de la santé universelle. Où en sommes-nous aujourd’hui. En dehors du fameux « Mapartisme » du Pr Hubert Mono Ndjana, il y a tellement d’entrave qui empêchent les camerounais d’investir dans leur pays. D’autre part, le fait de retirer la nationalité à un camerounais parce qu’il a eu une autre nationalité dans son pays d’accueil (pour des raisons de commodité) est cruel. Dès lors, comment voulez-vous que ce dernier vienne investir dans un pays où il est considéré comme un étranger.

Sur un tout autre plan, notamment le soutien familiale et communautaire qui échappe très souvent aux statistiques officiels, la diaspora camerounaise est l’une des meilleurs d’Afrique. On ne parlera pas des anglophones, car chez eux, l’aide de la diaspora (bien avant la crise) est systématique. Ceux qui ont côtoyé les campus universitaires savent que sur 1O étudiants anglophones au moins 7 sont soutenus de l’extérieur. Ailleurs, on peut citer des villages dans le Nyong-Ekelle et partout au Cameroun, où chaque année, les fournitures scolaires, les vêtements et de multiples dons sont octroyés par la diaspora. Que dire des multiples fondations mise sur pied par certaines élites de la diaspora pour soutenir les camerounais. La fondation Nana Sinkam en est une parfaite illustration.

Au demeurant, on peut affirmer sans risque de se tromper que si le Cameroun n’a pas encore explosé c’est en grande partie grâce à sa dynamique diaspora, qui fait des mains et des pieds pour soutenir les parents laissés au pays. Dans le cas de Yaoundé, prenez n’importe quel quartier, vous verrez que la subsistance de nombreuse familles dépend des camerounais et camerounaises de la diaspora. Les cabines orange money, express exchange money gram sont des témoignages irréfutables. Ces prostitués, voyous et vendeurs de prune de la diaspora que vous méprisé, certainement parce qu’ils sont opposant sont très utiles pour leurs familles et pour la nation. Le plus souvent c’est même pour nous qu’ils se battent. Chaque camerounais de la diaspora à au moins 5 camerounais à sa charge (entièrement ou partiellement).

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