Dialogue inclusif-Les émissaires du Président: Paul Atanga Nji contre un débat sur la forme de l’Etat

Selon plusieurs sources, le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, natif de Bamenda dans la région du Nord-Ouest, a beaucoup initié des contacts en vue de la résolution de la crise anglophone.

Cependant, même si d’un côté, le premier ministre Dion Ngute , durant sa tournée dans le Nord-Ouest , a soutenu que le Président de la République , était prêt au dialogue sur le fédéralisme , de l’autre , Atanga Nji a réitéré durant son séjour en France , la posture traditionnelle de l’Etat. La forme de l’Etat est non négociable, a –t-il clamé. Atanga Nji était pourtant auprès du premier ministre lors de sa tournée dans le Nord-Ouest. « Le président Paul Biya dit depuis 1983, qu’on ne doit pas emprunter le chemin de la brousse, le maquis, pour exprimer ses opinions. Donc, le Cameroun, c’est un pays ouvert où les gens s’expriment librement.

Je ne comprends pas pourquoi les gens devaient emprunter un chemin tordu c’est-à-dire, les armes pour des revendications qui auraient pu être discutées en interne. Donc, je crois que le Premier ministre dit ce que le chef de l’Etat a toujours dit. Nous dialoguons », avait indiqué Atanga Nji sur le plateau de France 24. A la question de savoir comment dialogue sans les principaux concernés, le Minat a été formel : « S’agissant des principaux concernés (pour l’appel au dialogue), je dis d’abord que ce sont des Camerounais égarés, ce sont des imposteurs qui ont pris des armes contre la République.

On dialogue avec des gens qui sont près pour un dialogue. On ne dialogue pas avec ceux qui ont du sang sur les mains. Il y a des exactions qui ont été commises, il y a des enfants qui ont été tués, des écoles qui sont fermées, des forces de défense et de sécurité qui ont été brutalisées. Et à notre grande surprise, la communauté internationale ne parle pas assez de ces exactions-là. Malgré ces exactions, le gouvernement a toujours travaillé dans le cadre de l’apaisement. Il y a l’ancien Premier ministre qui avait déjà amorcé ce dialogue. Le nouveau Premier ministre, aussitôt nommé, a été instruit par le chef de l’Etat, de descendre sur le terrain et de prêcher la paix, la réconciliation et le dialogue ; en disant que nous sommes des Camerounais.

Débattons, ne combattons pas. C’est ça le message du chef de l’Etat. Donc, moi je pense qu’il n’y a pas de leaders. Et ceux qui passent pour des leaders anglophones, est-ce qu’ils ont eu mandat ? Qui leur a donné mandat de parler au nom des anglophones ? En tout cas, ils ont pris la parole pour ceux qui avaient des revendications dans ces régions-là. On ne peut pas non plus dire qu’ils ne représentent pas les revendications des séparatistes dans ces régions ».

Mais en taclant le premier ministre sur le plateau de France 24, le ministre de l’administration territoriale savait ce qu’il faisait, ce qu’il disait. D’ailleurs, Atanga Nji a précédé le couple présidentiel Paul et Chantal Biya à Genève en vue de l’organisation d’une rencontre entre le Chef d’Etat et certains leaders anglophones.

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