Déstabilisation du pouvoir: La BAS franchit le Rubicon

Après avoir saccagé des ambassades au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 7 octobre 2018, la Brigade anti-sardinards a, mardi 25 juin 2019, pris d’assaut l’hôtel Intercontinental de Genève où séjourne le chef de l’Etat. Les soutiens du régime préparent la riposte.

Echec d’une première tentative visant à troubler le séjour privé en terre suisse du président de la République et son épouse Chantal Biya. La sécurité du chef de l’Etat camerounais contrôle la situation. Elle a réussi, rapidement, à mettre hors d’état de nuire plusieurs dizaines de badauds qui espéraient envahir les locaux de l’hôtel Intercontinental de Genève, aux fins de procéder à l’expulsion des personnalités. Humiliés et jetés dans la rue comme de vauriens, les membres de la Brigade antisardinards (BAS) promettent de revenir à la charge, le samedi 29 juin 2019.

La menace est prise au sérieux par les soutiens du pouvoir qui ont réagi dans un communiqué signé conjointement par Benjamin Sakem et Angéline Henzen, respectivement président et secrétaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) Suisse. «Nous, militants du Rdpc, parti au pouvoir, ne donnerons jamais à ces bandits l’occasion de venir perturber le séjour de notre grand camarade. Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour stopper leurs basses manoeuvres et nous leur disons que le désordre ne passera pas en Suisse. Que la recréation est terminée parce que trop c’est trop. La BAS nous trouvera désormais sur son chemin.»

Les signataires de ce communiqué aux allures d’ultimatum sont clairs. «Nous disons ceci à cette bande d’antipatriotes, en dehors des dispositions prises par l’ambassade du Cameroun à Berne pour sécuriser les locaux de l’ambassade et le sillage de l’hôtel Intercontinental, nous nous assurerons qu’aucune de leurs actions malsaines n’aboutissent sur le sol helvétique et surtout, que le séjour de notre chef d’Etat et président national du Rdpc se passe dans de bonnes conditions». Même fermeté au niveau de l’ambassade du Cameroun en Suisse. A travers un autre communiqué signé le lundi 24 juin, lequel est également en circulation sur les réseaux sociaux, Leonard Henri Bindzi, le chef de la mission diplomatique condamne «un tel projet barbare qui n’honore ni les initiateurs, ni tous ceux qui se proposent de s’y associer». Il prévient : «L’ambassade qui a pris toutes les dispositions utiles conformes au droit et à la pratique diplomatique, en relation avec les autorités compétentes du pays hôte, met en garde contre les risques personnels encourus par les contrevenants à la réglementation en vigueur en Suisse, ainsi que contre les possibles dérapages des actions violentes de saccage envisagées à l’hôtel Intercontinental».

Leonard Henri Bindzi invite par conséquent la communauté camerounaise de Suisse, tout comme les compatriotes résidents dans les pays voisins, «à tourner le dos aux manifestions » qui, depuis un certain temps, «sont l’expression de la haine, de la violence et du tribalisme ». Toutes choses contraires au patriotisme et à l’amour du Cameroun.

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