Les États-Unis ont décidé d’imposer de nouvelles mesures restrictives contre la Russie pour mettre un terme au contournement des sanctions précédemment introduites par Washington à Moscou, ainsi que de renforcer le régime américain de contrôle des exportations dans ce domaine. C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué publié jeudi par le service de presse de la Maison-Blanche.
« Aujourd’hui, les États-Unis ont pris de nouvelles mesures pour renforcer nos sanctions et lutter contre leur contournement, ainsi qu’accroître la pression sur [le président russe Vladimir] Poutine et ceux qui l’aident », est-il indiqué.
Selon les auteurs du document, ce ne sont pas seulement « de hauts responsables gouvernementaux et hommes d’affaires russes » qui sont tombés sous le coup des nouvelles restrictions, mais aussi les biens de grande valeur des élites et les sociétés impliquées dans leur gestion. Ces mêmes sociétés seraient « la clé des tentatives russes de contourner les sanctions ». De plus, le département américain du Commerce a ajouté « 71 autres parties se trouvant en Russie et en Biélorusse » à sa liste noire. Les personnes figurant sur cette liste se voient effectivement refuser l’accès aux technologies et aux logiciels américains, même si les produits qui les utilisent sont fabriqués dans des pays tiers. Du point de vue de la Maison-Blanche, cette décision contribuera à rendre plus difficile l’obtention par les forces armées russes de « technologies et autres produits » nécessaires aux hostilités.
Conformément au document, le Trésor américain a introduit des sanctions contre environ 1.000 personnes physique et morales, tandis que le département du Commerce a imposé des restrictions à plus de 300 personnes depuis le début de l’opération militaire spéciale.
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la tenue d’une opération militaire spéciale en Ukraine en réponse à l’appel à l’aide des dirigeants des Républiques du Donbass. Il a souligné que les projets de Moscou ne comprenaient pas l’occupation des territoires ukrainiens, l’objectif étant la démilitarisation et la dénazification du pays. En réponse, les États-Unis, l’UE, le Royaume-Uni, ainsi que plusieurs autres États ont déclaré qu’ils imposaient des sanctions contre des personnes physiques et morales russes.
