Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a jusqu’au 15 septembre pour désigner un Président et un 1er Ministre, tous des civils.
En outre, la CEDEAO soutenue par l’ONU et la communauté internationales, maintient le délai de transition à 1 an.
Toute l’attention était rivée sur la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, qui s’est tenue le 07 septembre à Niamey la capitale nigérienne. De facto elle ne pouvait ne pas se pencher sur le dossier malien qui est sous le coup des sanctions économique depuis le coup d’état du 18 aout dernier.
Il est vrai que les coups d’état ne sont pas à encourager, mais le cas atypique du Mali où les putschistes qui bénéficient d’un capital d’onction et de légitimité populaire assez considérable, sont en train de faire preuve de bonne volonté, espérait-on, aurait pu faire cas d’école, et ramener la CEDEAO à de meilleurs sentiments. Mais c’était compter sans l’opiniâtreté et la détermination des Chefs d’Etats et de l’ONU.
À l’unanimité des chefs d’État, toutes les sanctions prises à l’encontre de la junte ont été maintenues, et comme si cela ne suffisait pas, la CEDEAO donne un ultimatum d’une semaine à la junte militaire pour désigner le président de la transition ainsi que son Premier ministre, tous des civils. Ainsi, le nouvel homme fort de Bamako a jusqu’au 15 septembre 2020 pour répondre favorablement aux exigences de la CEDEAO.
La CEDEAO maintient également le délai d’un an pour la transition. Selon le ministre nigérien des Affaires étrangères, Kalla Ankourao, au-delà de cette date, plusieurs institutions internationales risquent de quitter le Mali, condamnant ainsi le peuple malien.
De son côté, l’envoyé spécial des Nations unies, Ibn Chambas, a déclaré que l’ONU soutient les efforts de la CEDEAO pour la stabilité institutionnelle du Mali et que la MINUSMA, la force onusienne, apporte son soutien au médiateur dans la crise malienne, Goodluck Jonathan. Le temps presse donc désormais pour la junte au pouvoir à Bamako. Parviendra-t-elle à respecter cet ultimatum adressé par la CEDEAO ? Wait and see !