Crise Anglophone: Zéro intervention militaire au Cameroun

C’est la conclusion à laquelle est parvenue à l’unanimité le 4 juin dernier, la quasi-totalité des membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies.

C’est un cinglant désaveu que viennent d’essuyer tous ces oiseaux de mauvais augure qui ne rêvent que d’une intervention de la communauté internationale dans le cadre des différentes crises que traverse le Cameroun. C’est d’ailleurs le Conseil de sécurité des Nations Unies qui vient de leur assener le coup de grâce en rejetant toute alternative d’une intervention de la communauté internationale, lors de sa session N°8538, du 4 juin 2019. En effet, cette décision intervient à la suite de la demande de 9 organisations des droits de l’Homme adressée à l’Onu par le biais de son bureau régional pour l’Afrique centrale, à l’effet de saisir le Conseil de sécurité dans le but d’engager une urgente intervention militaire au Cameroun.

Nos sources indiquent que la réunion qui a été présidée par le président de la Côte-d’Ivoire, Alassane Ouattara, a vu la plupart des diplomates des pays membres du conseil, privilégier plutôt le respect de l’intégrité du territoire de l’Etat camerounais, non sans oublier de demander par la suite au gouvernement camerounais d’engager un processus de dialogue pour mettre fin à la crise qui sévit dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’était d’ailleurs lire entre les lignes, puisque le président Paul Biya, en véritable visionnaire, avait déjà opté pour la voie du dialogue lorsqu’il a récemment encore, dépêché son Premier ministre Joseph Dion Ngute, dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, afin de baliser le terrain pour la mise en place d’un dialogue inclusif. Si l’intégrité territoriale a orienté la décision des pays comme la France, l’Angleterre, la Côte-d’Ivoire et la Chine, non sans oublier le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guteres, d’autres pays à l’instar des Etats-Unis, la Russie, l’Allemagne, et bien d’autres en ont fait fi, préférant orienter leurs préoccupations sur la situation humanitaire dans les 2 régions anglophones du Cameroun, qui, selon eux, n’est pas encore arrivée à mettre en péril la sécurité internationale.

De ce fait, il serait maladroit de demander une intervention militaire au Cameroun. Mais ce groupe d’Etats a plutôt demandé au conseil de faire des recommandations concernant l’accès sans entrave des organisations des droits de l’Homme et des enquêteurs internationaux sur le territoire camerounais.

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