Crise anglophone: Dion Ngute, l’homme qui manquait à Paul Biya

L’accueil délirant réservé au Premier ministre, chef du gouvernement, Chief Dr. Joseph DION NGUTE par les populations de Buea, et à travers elles de la région du SudOuest tout entière, a démontré aux Camerounais qu’il est finalement l’homme de la situation.

Personne d’autre actuellement, parmi les postulants au pouvoir, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, n’est en mesure d’obtenir une telle ovation dans cette région où le feu brûle depuis bientôt trois années.

Ce n’est pas uniquement le fils du pays qui a été acclamé, mais un homme, aux yeux de la population, capable d’apaiser les cœurs et de ramener la fraternité parmi les gens. Il est pour elle un personnage sans taches, en plus d’être chef du gouvernement. Il a réussi là où son prédécesseur, Philémon YANG, et d’innombrables autres acteurs politiques ont échoué : faire descendre spontanément les gens dans la rue, et se faire ovationner, parce qu’il a été perçu comme un délivreur de la gadoue de la violence des bandes armées qui sèment la mort dans les villages, brûlent des écoles et des hôpitaux.

Mission accomplie

La première étape d’un nouvel appel au dialogue vient d’être accomplie par les visites du Premier Ministre Joseph Dion Ngute à Bamenda, Buea, Limbe et Kumba. Des experts politiques de renom ont salué cette nouvelle approche, plus humaine et plus authentique. «Ce n’était pas un monologue. Le Premier ministre a également écouté avec une grande attention les attentes de tous les secteurs de la société. C’est la raison pour laquelle les habitants de ces localités, sympathisants et spectateurs qui se pressaient dans les rues pour accueillir la croisade de la paix rentraient chez eux, convaincus que la lumière au bout du tunnel était réelle. Les échos dans le reste du pays sont également réceptifs», a-t-on entendu dans les rangs du RDPC.

«On peut dire avec fierté que c’était mission accomplie. Laissons le processus de guérison se poursuivre. Que nos frères et sœurs qui ont été induits en erreur continuent de déposer leurs armes. Laissons le gouvernement créer une plateforme pour le dialogue. Honte aux pessimistes infâmes, aux maîtres chanteurs et aux escrocs qui ont jeté des pelures de banane sur le sentier du Premier ministre DION NGUTE et ont considéré à tort que la mission de la paix était un safari», renchérit Elvis NGOLLE NGOLLE, cadre du parti au pouvoir.

Le tournant décisif

«L’indépendance, c’est le feu, le sang, les larmes, les cadavres» : telle avait été la réponse d’Aimé CESAIRE aux Martiniquais cité par Enoh MEYOMESSE qui l’avaient abreuvé d’injures lorsqu’il avait opté pour la départementalisation de la Martinique, plutôt que pour l’indépendance, en 1946. Le poète martiniquais avait continué en disant : «Le progrès, il ne se compte pas en sang versé, il se compte en sang épargné, il ne se compte pas en vies humaines gaspillées, il se compte en vies humaines sauvées, vous m’avez compris, le PPM (son parti politique), refuse de payer, à n’importe quel prix, une pseudo-liberté, ou une pseudo-promotion, d’autant que le sang versé, c’est le plus souvent, le sang des innocents».

Ce à quoi Enoh MEYOMESSE complète en indiquant qu’«à l’instar de celui de ces jeunes gens qui meurent dans les forêts actuellement du NordOuest et du Sud-Ouest, pendant que les gosses de leurs commanditaires poursuivent tranquillement leurs études à Washington, Boston, Los Angeles, Atlanta, Houston, etc.». Nous sommes à un tournant, et il faut savoir prendre ce tournant, poursuit-il. Avant d’ajouter que tout dépend de comment nous allons le prendre : «vat-on le faire avec les yeux braqués sur le passé, ou avec les yeux braqués vers l’avenir», admirable question.

La guerre n’a pas payé. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont actuellement saccagées, détruites, invivables. Les villages sont vides. La population est en débandade. Elle est traumatisée. Elle est lasse de la violence. Les tombes qu’elle creuse ne se comptent plus. L’indépendance qui lui avait été annoncée dans trois petits mois, est plutôt en train d’achever allègrement sa troisième année sans se réaliser. Et finalement, c’est la mort qui rôde.

Plus grave, le Sud-Ouest est en train de payer plus fort que le Nord-Ouest, le prix de «l’indépendance» téléguidée depuis des exilés confortablement installés en Amérique, le passeport US en poche, comme jadis le Mungo avait cruellement payé les actions des «maquisards» de 1957 à 1970.

L’heure de la capitulation

Il faut donc tourner cette page et en ouvrir une nouvelle. L’armée n’a pas été vaincue. Elle ne le sera pas. Elle ne se retirera pas dans ces deux régions. Loin s’en faut. Elle est là pour combattre les bandits et protéger la population. L’indépendance ne s’est pas produite. La reconnaissance internationale n’est pas là. C’est le vertrouge-jaune qui flotte toujours sur les mâts. Et on compte près de 2000 morts. Pour rien. Il n’est guère intelligent de continuer. L’heure de déposer les armes a depuis longtemps sonné. L’heure de la capitulation.

ODJOKU au Nigéria a capitulé. Le général LEE, chef de la guerre de sécession américaine, a capitulé. Il est encore plus criminel qu’au commencement, de poursuivre une aventure sanglante sans issue. Les jeunes endoctrinés, se rendent quotidiennement. Ils quittent les forêts, et retournent à une vie normale. Ils ne croient plus à «l’indépendance». Ils sont désabusés. Ils comprennent qu’ils sont en train de mourir pour rien.

Ce sont les Camerounais qui vont ramener la paix, eux et eux-seuls, et non les diplomates onusiens. Joseph DION NGUTE a été salué en délivreur, et non le représentant permanent des USA à l’ONU. Joseph DION NGUTE est un fils du pays, et non l’ambassadeur américain au Conseil de sécurité. Joseph DION NGUTE défend sa terre natale, le Cameroun, et non le représentant permanent des USA à l’ONU. Sa concession familiale a été incendiée, et non celle de Mike POMPEO, le secrétaire d’Etat américain. La paix au Cameroun, est en train de passer par lui, Joseph DION NGUTE, et non par quelque individu ou groupuscule vivant à New-York, Washington, Montréal, Berlin, Bruxelles, Londres, Amsterdam, Paris, et inondant quotidiennement Facebook de propos injurieux et incendiaires.

Le joker Naturellement, d’innombrables

Camerounais désireux d’accéder à Etoudi ne peuvent que minimiser ce qui vient de se produire au Sud-Ouest. Pour eux, il faut un «dialogue inclusif», entendez une réunion de partage des postes comme en RDC qui s’était retrouvée avec quatre vice-présidents, un par groupe armée, pour ramener la paix au Cameroun. Ils attisent de ce fait la guerre, sabotent toute initiative qui n’aboutirait pas au «dialogue inclusif». Eux, leurs yeux et leurs oreilles sont désespérément braqués sur la «communauté internationale», qui viendrait les hisser au pouvoir.

Mais, le joker Joseph DION NGUTE est arrivé en véritable trouble-fête. Il est en train de jeter du sable dans le tapioca. Celui-ci devient immangeable.

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