Coronavirus: Les camerounais redoutent le «tueur silencieux »

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Avec la fermeture des établissements scolaires, les Yaoundéens ont pris conscience de la maladie et de sa dangerosité.

Depuis la prescription des treize recommandations du premier Ministre Joseph Dion Ngute, pour barrer la voie au coronavirus, la psychose a envahi tout le Cameroun. La maladie qui était considérée comme un mythe au départ s’est imposée dans l’agenda des camerounais. Avec le confinement, dû à la fermeture des établissements scolaires, les Yaoundéens ont pris conscience de la dangerosité de la pandémie. Du coup, dans les domiciles comme dans les services publics et privés, chacun s’attèle à appliquer scrupuleusement les règles d’hygiène recommandées par le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie. Yannick Ebodé est un chef de famille que nous avons rencontré au quartier Omnisport à Yaoundé, il dit appliquer à la lettre les prescriptions du gouvernement. « Dans ma famille, tous mes enfants ont le gel hydro-alcoolique. Avant et après un service, ils doivent imbiber leurs mains avec ce liquide. A l’entrée de la maison, j’ai également prévu un sceau d’eau avec du savon, plus le papier hygiénique pour essuyer les mains », confie avant d’ajouter : « je veux voir mes enfants grandir ».

En dehors de la famille Ebodé, plusieurs autres familles s’y attèlent également. « Je ne prenais pas cela en compte. Même après avoir écouté ces mesures à la télé, je n’y croyais vraiment pas. Mais grande a été ma surprise lorsque hier j’ai vu la plupart des débits de boissons fermés, les marchés désertes, automatiquement une peur s’est installée en moi. Pour moi c’est effrayant, avec des nouveaux cas qui ne cessent de croitre au quotidien. Je ne peux que les respecter et les appliquer. Mes enfants ne jouent plus avec les voisins, on lave et désinfecte les mains chaque une heure », confie pierre père de six enfants. Tout comme lui, bon nombre de familles commencent à prendre conscience de l’existence de la pandémie.

Dispositions

Alice est employée au ministère des Postes et Télécommunication. Nous l’avons croisé ce dimanche 22 mars 2020 au marché central de Yaoundé. Elle faisait ses emplettes. L’on peut voir dans ses paniers une grande quantité des aliments (sac de riz ; arachide ; poissons ; lait ; tomate…) « Depuis la propagation de ce virus dans le monde et particulièrement dans notre pays, ma famille et moi vivons dans la peur et la panique. C’est vrai que les mesures de préventions sont prises, mais nous prenons des dispositions pour éviter au plus loin cette pandémie. Mon frigo et mon magasin sont bien approvisionnés en denrées alimentaires ; en fruits ; en céréales et en légumes. C’est vrai qu’avoir de la nourriture stockée à la maison ne nous épargne pas du coronavirus, mais au moins, cela me permet d’être en confinement », confie-t-elle. Ce lundi 23 mars 2020 dans les différents ministères (Minpost, Minsup, Minsanté etc.), on remarque l’aménagement des coins pour le lavage et la désinfection des mains.

Au ministère de l’Enseignement supérieur, on remarque l’installation d’un lave-main, du savon, du désinfectant pour tout le personnel et les usagers. Au ministère des Enseignements secondaires, l’accès est interdit au public « on ne reçoit plus jusqu’à nouvel ordre depuis la gravité de la pandémie », a-t-on appris du vigil. Les habitants évitent les contacts physiques, fini les embrassades bienvenus les tapotes ou coups de coudes. Le risque de pandémie affole les esprits. Les camerounais sont bien contraints de respecter les mesures de prévention pour l’endiguer.

Nadège ANOUNGA

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