Alors que cette scabreuse affaire, survenue lors du séjour du très « déshonorable » Cavayé Yeguié Djibril dans son village il y a moins d’une semaine, fait du raffut ; le présumé cambrioleur menace de tout déballer au cas où il n’est pas complètement libre de ses mouvements.
Il faut noter d’entrée de jeu que la vie quotidienne dans la dynastie Cavaye s’apparente à tout point de vue à un véritable roman à tiroirs. C’est une famille certes immensément riche, mais qui vit en permanence dans la tourmente. Chez les Cavaye, le climat est pratiquement monotone, car il ne se passe pas un seul jour sans qu’un fait anodin n’intervienne, si bien que l’ambiance dans cette famille est rythmée de joie, de bagarres, de cris, de grincements de dents et pleurs.
L’autrefois, c’était une affaire de faux billets emportés par un de ses domestiques. Bien avant, plusieurs autres faits ont défrayé la chronique, notamment son séjour médical en France où il se faisait accompagner par une maîtresse de fortune. On ne peut pas manquer, dans la même veine, d’évoquer le cas du bébé né d’une relation extraconjugale. Faut-il encore faire allusion aux multiples bagarres de ses épouses dans ses résidences respectives, des disparitions de fortes sommes d’argent, de la présence en tout temps des marabouts, ou alors de ses fortes prises d’alcool qui le plongent continuellement dans un état comateux ? Passons…
Tout est fait pour ne pas l’ébruiter
Selon notre source bien au fait de la situation, la première personnalité de l’auguste chambre de l’Assemblée nationale, le très « bouillant » Cavayé Yéguié Djibril aurait pleuré à chaudes larmes après avoir constaté la disparition des armes dont 3 pistolets brownings et 2 kalachnikov. C’est dans la peur et l’inquiétude pour sa vie qu’il est allé à l’immédiat, faire recours aux éléments de la brigade de gendarmerie de Tokombéré.
Ceux-ci seront reçus dans la stricte confidentialité pour éviter d’ébruiter cette affaire, pour qu’elle ne contribue davantage à écorner la dignité du Pan. La 3e personnalité du pays qui s’est déjà suffisamment compromise auprès du président de la République. Les domestiques du Pan ont de fait été soumis à un musclé interrogatoire, et très vite, le présumé voleur a été pris dans le filet de ces fins limiers de la brigade de Tokombere.
Le suspect qui n’est autre que le jeune Ngadji Babala, est actuellement mis aux arrêts. Celui-ci aurait été surpris en possession de l’un des pistolets volés. Et malgré les consignes données au commandant de brigade par le Pan, d’exercer une forte pression sur ce malfrat aux fins de retrouver les autres armes, on a aucune trace jusqu’à présent. La destination qu’auraient prise les quatre autres armes de guerre est toujours inconnue. Aux dernières nouvelles, malgré le rétropédalage du Pan avisé de ce que cette histoire lui vaudra certainement des explications de sa hiérarchie, le suspect aurait été déféré au parquet de Mora.
Le Pan, nous l’apprend-on, aurait entrepris l’arrêt des poursuites et aurait dépêché le 2e adjoint au maire de Tokombere Martin Hans Naba auprès des magistrats en charge du dossier. Cette démarche est tout simplement dans le but de mettre fin à cette affaire qui pourrait prendre une autre tournure, et lui coûter son scalp. A tout prendre, ce scandale est fort révélateur de bien de choses comme le susurrent certaines sources, par exemple une histoire de trafic d’armes dans laquelle le Pan et son entourage, notamment l’inspecteur de police Djibril Sali Boukar et un certain Hamidou, seraient mêlés. Nous y reviendrons.