Une attente interminable s’est terminée par une fumée noire s’élevant de la chapelle Sixtine ce mercredi 7 mai 2025, confirmant qu’aucun cardinal n’a obtenu la majorité requise lors du premier scrutin du conclave. Pour les 45 000 fidèles massés sur la place Saint-Pierre, ce résultat marque le début d’un processus historique qui tient le monde catholique en haleine.
133 cardinaux face au défi d’élire le 267e Pape : les enjeux cruciaux
Les 133 cardinaux électeurs, représentant un record de 70 nations, se sont réunis dans un conclave extraordinairement international. Cette diversité inédite reflète l’héritage du pape François, qui a nommé plus de 80% des électeurs actuels, donnant une voix plus importante à l’Afrique, l’Asie et les « périphéries » de l’Église.
Après le premier vote infructueux, les prélats ont rejoint la résidence Sainte-Marthe pour la nuit. Selon Jean-Benoît Harel de Vatican News, « depuis 1878, depuis que le conclave est installé dans la chapelle Sixtine, la première fumée du conclave a toujours été noire ». Ce résultat n’est donc pas surprenant.
Pour être élu, un cardinal doit recueillir 89 votes, soit les deux tiers du collège cardinalice. Parmi les papabili figurent le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, connu pour son travail diplomatique en faveur de la paix, et plusieurs autres candidats reflétant diverses visions pour l’avenir de l’Église.
La journée de jeudi s’annonce cruciale avec quatre scrutins prévus : deux le matin après l’office de 8h15, et deux l’après-midi à partir de 16h30. Chaque vote pourrait potentiellement révéler la fumée blanche tant attendue, signalant l’élection du nouveau chef de l’Église catholique.
Ce conclave se distingue non seulement par sa diversité géographique mais aussi par les défis que devra affronter le prochain pontife : unification d’une Église divisée, gestion des scandales d’abus sexuels, relations avec les autres religions et positionnement face aux enjeux contemporains.
Pour les fidèles camerounais, cette élection revêt une importance particulière alors que l’Afrique voit son influence grandir au sein de l’Église. La place de l’Afrique, avec 17 cardinaux électeurs représentant 16 nations, pourrait s’avérer décisive dans cette élection historique.