Complexe d’Olembé : Eloi Cyrille TOLLO répond à Jean-Claude Shanda Tonme, le complice de PICCINI

Eloi Cyrille TOLLO

Vous avez bien voulu faire parvenir à Monsieur le Ministre des Sports et de l’Éducation Physique, le Pr Narcisse MOUELLE KOMBI, une missive, pour ne pas dire un tract dans lequel vous l’accusez de manière péremptoire d’avoir menti les Camerounais au sujet de la situation du Complexe Sportif d’Olembe, notamment la résiliation unilatérale du contrat commercial liant l’entreprise MAGIL à l’État du Cameroun.

Dans votre posture d’avocat de la société et complice de PICCINI que vous défendez de manière véhémente, vous accusez le Ministre des Sports d’avoir  injustement « chassé » cette entreprise d’Olembe, sans pour autant donner les raisons qui ont poussé le Gouvernement, connu pour sa patience, à prendre une décision aussi extrême, prévue par nos lois.

Après avoir signé son contrat commercial de 163 milliards en 2016 en vue de la construction du Complexe Sportif d’Olembe, PICCINI a effectivement lancé les travaux en 2017. Mais entre novembre 2018 et novembre 2019, il a suspendu les travaux, réclamant le paiement immédiat de 28 milliards de « travaux supplémentaires ». Ce qui aurait porté le cout du projet à 191 milliards. A moins d’être volontairement amnésique, vous devez le savoir.

C’est après avoir épuisé sa patience, que le Gouvernement, qui s’est même porté caution auprès d’une banque locale en faveur de PICCINI qui promettait de relancer les travaux, a décidé de mettre un terme au contrat de ce dernier. Voilà le contexte dans lequel le contrat de PICCINI a été résilié et MAGIL, contractualisé pour le remplacer. Fallait-il attendre un deuxième glissement pour se séparer de PICCINI après celui de 2019 ?

MAGIL s’était engagé à trouver les financements (55 milliards) pour relancer les travaux, ce qui a été fait auprès de la Standard Chartered Bank. Mais cela ne dédouane pas cette entreprise du comportement inadmissible que vous détaillez fort bien (sous-traitants non payés, surconsommation du budget du projet, etc…), et que le Ministre des Sports a systématiquement décrié pendant les deux ans que MAGIL a passé à Olembé. Le Ministre des Sports n’est en rien complice de MAGIL. Au contraire, il n’a eu pour seul soucis que le maintien de l’équilibre budgétaire du projet et la protection de la fortune publique. C’est pour cela qu’il reste encore 50 milliards sur les 163 milliards de PICCINI et 17 milliards sur les 55 milliards de MAGIL, dont au moins 67 milliards préservés des prévaricateurs et gangsters internationaux.

Vous avez le loisir de demander au Ministre des Sports de « dégager » mais vos fantasmes ne remplaceront jamais la vérité des faits. Car au-delà de tout M. Shanda Tomne, Olembé n’est pas un éléphant blanc et il ne sera jamais. C’est au Stade d’Olembe que la plus belle des CAN jamais organisée en Afrique selon le Président de la CAF, s’est déroulée.

Dans ce projet du Complexe Sportif d’Olembe, le Pr Narcisse MOUELLE KOMBI, Ministre des Sports reste concentré pour défendre la fortune publique face à des multinationales dont l’ambition de spolier l’État n’est plus à démontrer.

Enfin dans les deux cas, aussi bien PICCINI que MAGIL, vous avez sans doute oublié qu’il s’agit de l’exécution de contrats et donc de problèmes de droit. Alors comment avez-vous oublié que vous vous adressez au Professeur Narcisse Mouelle Kombi, agrégé de droit et l’un des meilleurs juristes dont dispose notre pays ? Et c’est à lui que vous venez dire des pseudo-leçons de droit ? 
Soyons sérieux dans ce pays, car il faut que l’imposture s’arrête.

Eloi Cyrille TOLLO 
Conseiller Technique N°2 MINSEP

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