Cameroun – CAN 2019: La construction du stade de Japoma effectivement lancée

L’entreprise turque, Yenigun Construction Industry & Comm Inc. est installée sur le site à Douala depuis janvier 2017.
Quartier Japoma, à quelques 250 mètres de l’axe-lourd Douala-Yaoundé, sur la nationale n°3, quelques 150 techniciens et ingénieurs s’activent sur le site qui verra sortir du sol le stade de Douala-Japoma. Quartier de plusieurs milliers d’habitants, situé dans l’arrondissement de Douala 3ème (non loin du pont sur la Dibamba), Japoma est la zone d’habitation à avoir été choisie pour abriter ce futur complexe sportif. Depuis quelques jours, ses habitants sont d’ailleurs habitués aux bruits d’engins lourds et autres coups de marteaux, suivis des cris d’ingénieurs qui appellent, régulièrement, les techniciens à l’ordre. « Et ce n’est que le début, car les choses vont s’accélérer dans les prochains jours, avec l’arrivée de gros engins de Turquie », confie un ingénieur. Arborant chacun des casques, bottes et chasubles, la centaine d’employés à l’œuvre travaillent ce mardi, 21 février 2017, sous l’œil vigilant des ingénieurs du constructeur Yenigun Construction Industry & Comm. Inc. De son bureau situé au 3ème étage d’un immeuble loué près du site, le chef du projet de construction du complexe sportif de Douala-Japoma jouit d’une vue panoramique sur le chantier. A l’arrivée de LQE, hier mardi, il jetait encore un dernier coup d’œil sur les derniers ajustements des plans réalisés par ses ingénieurs. Pour Nevzat Pekoz, ingénieur de génie civil, le constructeur Yenigun a déjà démarré avec les travaux et compte bien livrer ce chantier à temps. « Nous avons pratiquement bouclé les derniers travaux de conception. Les travaux de terrassement ont commencé depuis quelques jours, tout comme ceux de la barrière qui permettront l’encerclement de tout le site. D’ici quelques jours, nous installerons la base-vie, les laboratoires, cantines et autres », confie-t-il, précisant que le constructeur turc a demandé et obtenu toutes les facilités dont il a besoin pour travailler sereinement. Ce qui explique le lancement, ce 21 février 2017, du recrutement de nombreux Camerounais dans les domaines suivants : ingénieurs de génie civil, architectes, topographes, électriciens, chaudronniers, maçons, coffreurs, ferrailleurs, soudeurs, plombiers, agents d’entretien, mouleurs, agent QHSE, interprètes, etc. Une nouvelle vague de recrutements qui, d’après le chef du projet, favorisera la présence sur le site d’environ 1 200 employés dont près de 400 Camerounais. Malgré les délais qui demeurent justes, les cadres de Yenigun semblent se réjouir du règlement en cours de la question des indemnisations. « Il n’y a que neuf (09 maisons) à démolir. Une équipe descend sur le terrain cette semaine pour régler le problème », déclare un cadre. Quant au financement du projet, il a été complètement réglé, apprend-on. La preuve, le chef de l’Etat a signé lundi dernier le décret portant ratification de l’Accord de prêt d’un montant de 114,3 milliards de FCFA, conclu le 02 novembre entre le Cameroun et la Turquie, via Eximbank. A 20 mois de la date de livraison de ce projet, le constructeur Yenigun se dit serein. Et entend doubler les effectifs, faire travailler les équipes nuit et jour. Plus qu’un stade de football, il s’agit d’un complexe sportif qui pèse 165 milliards de FCFA, qui sera construit sur 45 hectares. Il sera constitué d’un stade olympique couvert de 50 000 places, de deux terrains d’entrainement, d’une piscine olympique, de courts de tennis, parkings et espaces paysages, d’une annexe de l’Académie nationale de football.

Joseph Roland Djotié

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