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CNC Cameroun : révélations des 11 sanctions majeures de la 46e session

CNC Cameroun

Le régulateur des médias camerounais frappe fort. Suite à sa 46e session ordinaire tenue le 8 mai 2025, le Conseil National de la Communication (CNC) a rendu publiques onze décisions de régulation, concernant principalement des organes de presse accusés de diffusion d’informations non fondées. Ces sanctions, incluant plusieurs suspensions de chaînes et journalistes, marquent une nouvelle étape dans la politique de régulation médiatique au Cameroun.

Régulation médiatique camerounaise : quand les dérapages entraînent des conséquences sévères

Le communiqué signé par le président du CNC, Joseph Chebongkeng Kalabubsu, détaille les différentes affaires traitées lors de cette session historique.

«Le Conseil, après avoir constaté que les contenus médiatiques incriminés contiennent des informations non fondées conformément aux exigences professionnelles d’éthique et de déontologie, a décidé d’avertir les nommés», précise le document pour plusieurs des cas examinés.

L’affaire la plus médiatisée concerne le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et son président, le Professeur Maurice Kamto. Après des plaintes déposées suite à des publications dans « The Sun Tribune« , « L’Épervier » et « InfoMatin« , le CNC a constaté des accusations graves non fondées et a décidé de mettre fin aux procédures initiées.

La chaîne de télévision Équinoxe n’a pas été épargnée. Suite à un reportage diffusé le 28 mars contenant des informations jugées non fondées concernant le maire de Mokolo, le CNC a suspendu les journalistes Begono Meka Ulrich et Kameni Hubert Michel.

Une autre décision marquante concerne la chaîne Vision4, qui a écopé d’une lourde sanction pour les propos tenus par Obama Nana Dieudonné-Ernest lors de l’émission « Le Club » diffusée le 23 mars. Le présentateur a été suspendu pour un mois pour « propos émanant d’un panéliste présentant un caractère inapproprié, irrévérencieux, offensant et insultant ».

Ces décisions interviennent dans un contexte où le CNC, organe de régulation et de consultation doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière, cherche à faire respecter les dispositions du décret N°2012/038 du 23 janvier 2012 portant réorganisation de l’institution.

D’autres médias sanctionnés incluent la chaîne de télévision STV Contre, dont l’émission « CLUB 5 » a été suspendue pendant un mois, et l’hebdomadaire « Realités Plus », également sanctionné pour diffusion d’informations non fondées.

Le Conseil appelle les journalistes et organes de presse à faire preuve de professionnalisme dans le traitement des informations et à respecter strictement l’éthique journalistique, particulièrement lors de sujets sensibles et conflictuels.

Cette vague de sanctions soulève une nouvelle fois le débat sur l’équilibre entre régulation médiatique et liberté de presse au Cameroun. Le CNC parviendra-t-il à renforcer la qualité de l’information sans restreindre le droit fondamental à l’expression ?

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