Elles ont obtenu leur troisième sacre consécutif, à l’issue de la finale face au Kenya avec 3 sets contre 1 ce 19 septembre 2021 au Kigali Arena au Rwanda.
Le chemin a été laborieux. Alors que le quatrième set touchait à sa fin, (24-23) avec avantage aux points pour le Cameroun, le public retint son souffle. Au sein des téléspectateurs dans les bars, l’air devint électrique tandis que Laetitia Moma passait au service. L’on a eu peur du service smash de la joueuse comme à l’accoutumée, redoutant un raté. Oh que non ! Laetitia Moma fit le contraire et servit simplement, sans smash. Les Kényanes répondirent à l’attaque. Pendant ce temps, c’était la réorganisation au sein de l’effectif des Lionnes indomptables pour réceptionner la frappe des Harambees Starlettes. Finalement, c’est Laetitia Moma qui remonte au filet et donne le coup de grâce (25-23). C’est le Cameroun qui, pour la 3ème fois consécutive (2017 ; 2019 et 2021), se hisse sur le toit de l’Afrique mais surtout, décroche sa qualification pour la prochaine Coupe du monde de Volleyball.
Si le pari a été remporté, il n’en demeure pas moins vrai que la sélection nationale kenyane a mis les Camerounaises à l’épreuve. Et pour le coup, Sharon Chumba en attaque et réception est de celles-là qui ont donné du fil à retordre aux Lionnes Indomptables. Après les deux premiers sets remportés (25-21) et (25-23), les pouliches de Jean René Akono semblaient perdre en fraîcheur physique, avec de mauvais services, un manque de vigilance et de concentration. Des défaillances probablement exploitées à bon escient par les Hamrabees Starlettes qui vont rentrer avec le troisième set dans la poche. (2-1 ; 25-15).
Quelques minutes plus tard, ce sont des Lionnes un peu plus déterminées qui ont réinvesti le taraflex du Kigali Arena, après un bref repos au banc de touche. « Il faut dire que l’équipe camerounaise en terme d’expérience et de maturité a atteint son apogée. Il y avait quand même quelques craintes par rapport à l’expérience de certaines Kenyanes. Nous pensions que les filles pourront les dominer et elles l’ont fait. Mais, je pense aussi que la rage due à la défaite de l’équipe masculine, qu’elles avaient en travers de la gorge a contribué à cette réalisation », a analysé Emmanuel Mbang Nkolo, consultant sportif. « On a la chance d’avoir des filles relativement jeunes. Donc, quel que soit l’écart, nous avons encore l’occasion d’avoir une belle génération et de pouvoir aller un peu plus loin. Ce qui aura fait la différence avec la sélection kényane aujourd’hui, c’est la fraîcheur des Camerounaises. C’est une jeunesse expérimentée et mature. Mais, je pense qu’on doit encore plus insister sur la réception, le mental et la concentration », a suggéré l’analyste, au cas où l’entraîneur Jean René Akono et ses pouliches souhaiteraient porter encore plus haut le Cameroun, à la prochaine Coupe du Monde.
