Can Cameroun 2021 : Ombres et lumières sur la signature de l’Accord-cadre

Mouelle Kombi et délégation CAF

Alors que le président de la Confédération africaine de football (Caf) est annoncé dans les prochains mois pour parapher ce document juridique qui encadre l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations par le Cameroun, l’incertitude continue d’envahir les esprits.

C’est un Veron Mosengo Omba particulièrement enthousiasmé qui répond aux questions de la presse ce mardi 15 juin 2021, à l’issue d’une réunion de travail jugée fructueuse. Rendu au terme de son séjour en terre camerounaise, le secrétaire général de la Caf dont on annonçait l’arrivée comme les sirènes d’un nouveau châtiment à l’endroit du Cameroun dont certains chantiers pour la prochaine Can piétinent, joue plutôt la carte de l’assurance. « Je suis arrivé hier (14 juin 2021, Ndlr) dans ce pays que je considère comme le chez moi. Je viens de la Rdc, qui est la porte d’à côté. J’ai eu des réunions de travail avec le ministre et le vice-président de la Caf. Des réunions très encourageantes parce que le président de la Caf Dr Patrice Motsepe et le Comité exécutif sont satisfaits du travail et l’organisation pour qu’on puisse délivrer une meilleure Can jamais organiséé auparavant. Donc, le travail avance très bien. Il y’a quelques réglages à faire. Raison pour laquelle nous avons été ici pour parler de cela. La Caf sera désormais présente ici aux côtés du Cameroun jusqu’à la fin de la compétition », explique le gabonais qui croit dur comme fer que l’inauguration d’un bureau de l’instance faîtière du football africain à Yaoundé, marque la bonne collaboration entre les autorités, la Fécafoot et la Caf.

Réseaux sociaux, la source polluée Et pour définitivement fermer la page de ces vives rumeurs qui annoncent un nouveau retrait du tournoi au Cameroun, le Sg de la Caf se montre plus persuasif. « Je voudrais et je ne veux plus répéter cela : la Can sera organisée dans ce magnifique pays au mois de janvier 2022. Nous sommes clair là-dessus », argue-t-il. Une déclaration qui va certainement contribué à dissiper le doute dans certains esprits qui, malgré les assurances du président du Cocan au terme d’une visite d’inspection du stade d’Olembé le 9 juin dernier, continuent de s’abreuver à la source polluée des réseaux sociaux, canaux par excellence de l’intox. A ce propos justement, Veron Mosengo met en garde les adeptes et les nombreux internautes qui en ont fait une religion. « Les réseaux sociaux c’est bien. On s’amuse là-dedans. Mais, si vous voulez écouter la vraie source, ce sont les autorités, la Fédération camerounaise de football et la Caf. Si elles ne communiquent pas sur la Can, il ne faut pas écouter d’autres sources sur les réseaux sociaux. La Can 2021 aura lieu dans ce pays au mois de janvier », martèle celui qui exhorte les camerounais à tourner le dos aux sirènes du chaos. A le croire donc, la question d’une éventuelle réattribution de la Can à un autre pays n’est nullement à l’ordre du jour. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’ « un fantasme dont la malveillance est criarde ».

En attendant Motsepe…

A ceux qui s’inquiétaient du report de la date du tirage au sort de la « Can Total Energie 2021 », initialement programmé le 25 juin mais qui a connu à la demande de la Caf un renvoi sine die, la nouvelle date est désormais connue. « Il aura lieu dans la première quinzaine du mois d’août. La date exacte sera communiquée très vite », a indiqué le secrétaire général de la Caf. Quid de la signature de l’accord cadre, le document juridique qui encadre l’organisation de la Can 2021 par le Cameroun ? « Le président de la Caf viendra au Cameroun très prochainement pour une visite. On a estimé que c’est à ce moment qu’il signera ce document », répond-il sans entrer dans les détails.

Il ne reste plus qu’à savoir si Seidou Mbombo Njoya dont on connait la situation juridique à la Fécafoot (processus électoral ayant conduit à son élection annulé par le Tribunal arbitral du sport), sera une garantie solide pour la signature du volumineux document qui résume les engagements des deux entités (Caf et Cameroun) et détaille les spécifications techniques et financières pour l’organisation de la compétition. Sous cape, on parle de points d’achoppement entre la Caf et la partie camerounaise sur certaines dispositions du cahier de charges. « La partie camerounaise a voulu infléchir la position de la Caf relatif à certains éléments mentionnés dans le cahier de charges, le responsable de la délégation de la Caf est restée ferme et inflexible en opposant une fin de nonrecevoir », révèle à nos confrères de Mutations, une source proche du dossier qui s’est confiée sous le sceau de l’anonymat sans préciser les éléments querellés. Chaud devant !

Christian TCHAPMI

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