Can 2021, il fallait le faire… Cameroun tu l’as fait, tu l’as si bien fait

CAN cloture

Jamais un peuple avait autant invoqué les démons pour venir maudire sa nation comme en 2021…

Jamais une Coupe d’Afrique des Nations de Football n’avait été organisée avec 24 Équipes et un cahier de charges aussi lourd…

Jamais la CAF et ses experts n’avaient fait autant de voyages pour inspecter les stades avant une Coupe d’Afrique des Nations de Football…

Jamais une compétition internationale de cette envergure avait été autant renvoyée pour des raisons supposées ou réelles…

Jamais un pays faisant face à autant d’adversités sécuritaires et économiques n’avait pris son courage à deux mains pour tenir haut sa fierté…

Oui Cameroun tu l’as fait. Oui l’Etat du Cameroun l’a fait. Oui le Gouvernement de la République l’a fait. Oui la Fédération Camerounaise de Football l’a fait. Oui le Peuple camerounais l’a fait. Il fallait en tout cas le faire par ce qu’on avait que deux choix : soit le faire, soit le faire…

Nous l’avons fait…

Permettez moi de déposer de côté mon costume de Grand Maître des Organisations, mais aussi celui d’Expert Consultant International, juste le temps de mettre en avant ma fierté, celle de mon pays, celle de mon peuple, celle de ma nation. Je ne souhaite pas ici concilier l’émotion et la raison. Je prendrai le temps un peu plus tard, pour poser l’expertise sur la célèbre problématique du jeu et des enjeux de cette compétition. Je savoure d’abord cet exploit. Un exploit historique.

Je ne vais pas faire l’économie d’exploiter à suffisance l’allégorie aussi imagée que figurée de ce match de classement entre le Cameroun et le Burkina Faso, pour montrer que le Cameroun sort de loin, voire de très loin.

La CAN 2021 s’est tenue. Elle s’est enfin tenue. Elle était belle, éclatante, magnifique, populaire, animée, ambiancée, disputée, courue, mais surtout SUCRÉE.

Très sucrée même…

De 2019 à 2022, 34 bons mois sont passés. Ils étaient longs. Si long qu’on pensait avoir traversé une éternité. Nourris d’invectives, d’intrigues, de sabotages, de mauvaises fois, de bagarres politiques, d’intérêts égoïstes et de grosses manipulations, les différents reports ont fini par tomber entre les mains du COVID 19 pour le sauver.

Et comme si cela ne suffisait pas, le corona qui a été une calamité partout ailleurs dans le monde, est l’un des rares domaines si ce n’est le seul où le Cameroun a gagné sa première coupe du monde. Consacré par l’OMS, le pays de Paul Biya a fini par comprendre que cette pandémie était une vraie manne venue du ciel, et, ce, à plus d’un titre.

Olembe par ci, Japoma par là, Roumde de l’autre côté, sans oublier les autres, que n’avons nous pas entendu? À quoi fallait il croire ou ne pas croire? Des écureuils des plateaux, des chauve-souris des antennes, des ratspalmistes des feuilles de choux, des apprentis sorciers des réseaux sociaux et des marabouts des petits partis politiques avaient tous déjà enterré notre pays non sans l’avoir passé au rang de dernier mondial en tout. Ils ont dit à qui veut l’entendre que nous étions incapables de tout. Non sans dire que notre pays était dirigé par un fantôme mort depuis 2019. Une bande de maudits…

Ce sont les mêmes qui sont partis en Chine pour produire les maillots et les gadgets pour vendre aux supporters. Ce sont les mêmes qui ont animé les plus grandes fans zones. Ce sont les mêmes qui étaient les premiers à acheter les billets d’entrer au stade. Ce sont les mêmes qui ont fini par comprendre que être camerounais était une grâce au point de s’en vanter dans les réseaux sociaux avec les selfies. Pire encore ce sont eux qui ont chanté pendant plus de 35 min :  » Paul Biya notre président, chef de la nation, Paul biya toujours chaud gars, Paul Biya encore 30 ans. « 

C’est aussi ça la magie de l’événementiel… c’est aussi ça le Cameroun…

La Can était sucrée , c’était notre Can

Si on voulait on la gagnait, c’était notre Can

On a choisi de ne pas la gagner, c’était notre Can

Allez dire…

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