La sélection nationale de football fanion, Lions indomptables, aurait choisi la capitale gabonaise, Libreville, comme base pour son ultime stage prévu avant le kick-off.[pagebreak]La 30e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football s’ouvre le 17 janvier à Malabo. Le Cameroun, de retour en compétition continentale après deux phases finale manquées en 2012 et 2013 entend aller le plus loin possible. Une ambition légitime, qui exige toutefois une préparation adéquate. Selon des sources généralement bien informées au ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) et à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), les pouvoirs publics ont marqué leur accord de principe pour que l’équipe nationale de football du Cameroun prenne ses quartiers généraux à Libreville au Gabon, pour préparer la Can Guinée équatoriale 2015.
Un choix très contesté par des chroniqueurs sportifs. Ces derniers estiment que le Cameroun est assez bien loti en infrastructures, citant au passage le complexe sportif de Coton sport de Garoua dans le Nord, le centre technique de la Fecafoot situé à Odza près de Yaoundé, la Kadji sport academy à Douala et le Centre d’excellence de la Confédération africaine de football (Caf) à Mbankomo à 25 km de Yaoundé.
Cette infrastructure futuriste opérationnelle depuis 2010 se situe en pleine forêt équatoriale, dans un espace calme, sécurisé et idéal pour les stages, comprend plusieurs aires de jeu, un terrain de tennis, une piscine semi-olympique, plusieurs dizaines de chambres modernes, deux salles de gymnastique équipées d’appareils de remise en forme de haute technologie, une salle de sauna, une salle de conférence de 110 places entièrement sonorisée et dotée d’une cabine de traduction, un restaurant de 104 places et un bâtiment administratif, etc.
Par le passé, le Centre de Mbankomo a accueilli plusieurs sélections nationales, notamment les Etalons du Burkina Faso dans le cadre de leur préparation pour la Coupe d’Afrique des nations Gabon-Guinée équatoriale 2012, la sélection nationale d’Afrique du Sud et les Lions indomptables pour leurs matches à domicile.
Le Cameroun et le Gabon ayant le même climat, le déplacement de Libreville ne se justifie pas. «C’est une manière pour les fonctionnaires du Minsep et les administrateurs de la Fecafoot de distraire les fonds publics», a déclaré un cadre en service au ministère des Sports et de l’éducation physique ayant requis l’anonymat. L’entraîneur allemand du Cameroun, Volker Finke va certainement publier, dans les jours à venir, son programme de préparation. Les supporters des Lions indomptables auront alors une idée plus nette de la situation.
Le tirage au sort effectué le 3 décembre en Guinée équatoriale, les Lions indomptables rencontreront les Éléphants de Côte d’Ivoire, les Aigles du Mali et le Sily national de Guinée Conakry dans le cadre du groupe D. Les Camerounais avaient en septembre laminés les Ivoiriens à Yaoundé (4-1) dans le cadre des éliminatoires de la Can 2015, avant de ramener un nul (0-0) d’Abidjan au match retour joué le 19 novembre. L’équipe camerounaise devra toutefois se méfier du Mali qui a terminé sur le podium (3e place) en 2012 et en 2013 après avoir échoué en finale en 1972. De même, ainsi que la Guinée Conakry médaillée d’argent en 1976 et quart de finaliste en 2004, 2006 et 2008 mérite plus de considération et de respect.
Dans la poule A, la Guinée équatoriale, pays organisateur, ouvrira le bal le 17 janvier face aux Diables rouges du Congo entraînés par le Français Claude Leroy, ancien coach des Lions indomptables lors de l’expédition victorieuse en Can 1988 au Maroc. Deux autres adversaires, les Panthères du Gabon quart de finaliste en 1996 et en 2012 et les Étalons du Burkina Faso complètent la liste. Le Groupe B comprend quant à lui la Zambie, vainqueur surprise de la Can 2012, la Rd Congo, le Cap Vert et la Tunisie championne d’Afrique en 2004. Considérée comme celle de la mort, la poule C réserve de chaudes empoignades entre le Ghana quadruple champion d’Afrique (1963, 1965, 1978 et 1982), le Sénégal finaliste en 2002, l’Afrique du Sud vainqueur en 1996 et l’Algérie championne d’Afrique 1990.
Jean Robert Fouda