Cameroun: Violente guerre tribale à CAMWATER

Elles critiquent les options managériales prises par le top management de plus en plus enclin à exproprier les ressortissants de l’ouest et cadres du Rdpc des postes de directeurs opérationnels.

Le secrétaire général du parti interpellé.

Grincements de dents au sein de l’élite de l’Ouest du Wouri. Les élites de l’Ouest du rassemblement démocratique du Cameroun du moins celles établies depuis la nuit des temps dans la région du Littoral et singulièrement dans le département du Wouri, siège de la Camwater, sont en colère.

Elles condamnent le fait que l’actuel top management ait volontairement choisi d’exproprier les ressortissants de l’ouest et cadres du Rdpc des postes de directeurs opérationnels (directeurs techniques, directeurs des affaires judiciaires…et autres). Non contentes de cet état de chose qu’elles qualifient de « tribalisme managérial », elles sont montées au créneau et dénoncent.

« Depuis la création de cette société, le poste de Directeur général adjoint a toujours été l’apanage d’un ressortissant de la région de l’Ouest. Depuis que Félix Ngompa a été affecté à Bafoussam en complément d’effectif, il n’a pas été remplacé par une autre élite de l’Ouest comme ce fut le cas depuis des lustres. Nous ne pouvons admettre un tel tribalisme qui consiste à démettre nos élites des postes stratégiques pour les remplacer par d’autres acquises à certains clans… » Condamne un cadre du Rdpc ressortissant de l’Ouest et établi dans le département du Wouri depuis mathusalem. A le croire, cette situation n’est pas sans conséquence sur le parti du flambeau ardent dans le Wouri.

Car, « ces différents directeurs opérationnels ont toujours soutenu le parti lorsque le besoin se faisait sentir. Ils étaient au four et au moulin. C’est eux qui soutenaient financièrement, moralement et matériellement la base du parti. Aujourd’hui, le fait qu’ils aient été affectés ailleurs n’est pas sans incidence sur cette base qui menace, tout le temps, de rejoindre les rangs du mouvement pour la renaissance du Cameroun », fulminent les élites qui en veulent à l’actuel directeur général. « Il nous demande d’aller voir le secrétaire général du parti », se plaignent-elles.

Pour une source proche de la direction, cela ne saurait être vrai. « Toutes les nominations se font selon (es règles de l’art et en conformité avec les textes », nous confie-t-on laconiquement.

Dysfonctionnements managériaux

Ces grincements de dents des cadres du Rdpc, élites de l’Ouest dans le Wouri sur vient quelque temps après une brouille qui se dessinait entre le ministre de tutelle et Gervais Bolenga, directeur général de la Cameroon water utilities corporations (Camwater). Dans une lettre « très urgente » adressée au Dg de la Camwater, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) demandait à ce dernier de prendre dans un bref délai, les mesures idoines qui s’imposent en vue de mettre fin aux disfonctionnements paralysant les services de la direction régionale de Camwater, à Douala.

En effet, suite à une note d’information dont il a obtenu copie, le Minee disait avoir été avisé que le directeur régional de Douala agglomération de la Camwater a rendu compte au préfet du Wouri « d’un certain nombre de dysfonctionnements managériaux, préjudiciable à la continuité du service public de l’eau potable, au maintien de l’ordre et à la préservation de la paix socio-politique dans la ville de Douala ».

A noter que la Cameroon water utilities corpporation (camwater) est une société à capital public, dotée de la personnalité juridique et financière, créée par le décret n° 494 du 31 décembre 2005 signé du président de la république. Placée sous la tutelle du ministre chargé de l’eau et de l’énergie, et de la tutelle financière du ministère des finances, la Camwater a objet social la gestion, pour le compte de l’état, des biens et des droits affectés au service public de l’eau potable en milieu urbain et semi-urbain.

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