Cameroun: Vérités sur les coûts de construction d’une route

Route en chantier dans le pays profond

Dans un document de 04 pages dont nous avons eu copie, les experts du Mintp dissipent les polémiques qui enflent sur les coûts de construction des routes au Cameroun.

C’est dans un document de 4 pages intitulé « facteurs déterminant des coûts de construction d’une route » que le gouvernement s’emploie à éclairer l’opinion publique nationale et internationale sur les coûts de construction d’une route. Ainsi, on apprend que « le coût de construction d’une route dépend d’une part, de l’environnement macroéconomique et institutionnel (coût des matériaux, climat des affaires, procédures de passation des marchés, environnement économique et institutionnel, disponibilité du site,…) et d’autre part, des caractéristiques techniques du projet ». Ce document vise entre autres, à faire barrage aux allégations qui se construisent sur les réseaux sociaux au sujet des coûts exorbitants du bitume au Cameroun. Certains entrepreneurs du chaos, voient une main criminelle dans la « surfacturation » des travaux routiers. Leur élan chaotique est fragilité par la proactivité des pouvoirs publics qui ont pris des mesures appropriées pour édifier les populations sur les facteurs déterminant des coûts de construction d’une route.

En clair, « la construction d’une route dépend de trois principaux facteurs : les caractéristiques géométriques du projet qui sont matérialisées par les tracés en plan et profil en long d’une part, ainsi que des profils en travers d’autre part ; la complexité du site du projet qui est liée aux conditions topographiques, géologiques, hydrologique, climatiques du site ; et la structures de la chaussée », expliquent les experts du ministère des travaux publics. En dehors des considérations du tracé en plan et du profil en long choisis en fonction de la vitesse de référence du projet, les caractéristiques géométriques du projet englobent entre autres, l’emprise routière (conforme au régime foncier et domanial en vigueur), la chaussée (entre 3,5 et 3,75 m pour les autoroutes, 3, 50 et 3 ,25m pour les Nationales et Régionales …), la bande d’arrêt d’urgence (BAU) qui est de 3 mètres ,la bande dérasée de droite (BDD) (0,5 m), la bande médiane (comprise entre 1 ,5 et 1,0 selon la typologie de la route; , la berme(0,5m), l’accotement ,la bande dérasée de gauche (BDG) (0,5m) et le terre-plein central (TPC). « Les dimensions des éléments susmentionnés dépendent de la catégorie de route (Autoroute, Routes, Nationale, Régionale, Communale, voies expresses) », arguent nos sources à la direction générale des études techniques du ministère des travaux publics.

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Ainsi, « associée aux facteurs géométriques et cinématiques de la route, les conditions géologiques, topographiques de la zone du projet déterminent le volume des terrassements à effectuer. Ceux-ci pouvant atteindre 20 à 30 % du coût des travaux. Les ouvrages d’art et d’assainissement sont imposés par le contexte hydrologique, topographique et climatique du site, le choix des caractéristiques géométriques et même la nature du sol de fondation. Leurs coûts peuvent représenter jusqu’à 15% du coût des travaux ».

Par ailleurs, la structure de la chaussée qui englobe la plate-forme support de chaussée, la couche de forme, les couches d’assises et la couche de surface, représente parfois 25 à 40% du coût des travaux. « Le coût de la route dépendra également du type et des épaisseurs de matériaux de couches de chaussée utilisé ; ceux-ci dépendant de la classe de trafic projetée dont la couche de roulement (enduits superficiels , béton bitumineux ,béton bitumineux à module élevés, béton hydraulique) ,la couche de base (enrobé à module élevé ;grave bitume ; grave concassée ;grave latéritique) ,la couche de fondation( grave concassée ;grave latéritique), la couche de forme (grave latéritique ; Pouzzolane ;Arènes ) et le traitement de la plateforme (en présence de sol de faible portance ou de sol gonflant ,un traitement particulier à coût substantiel peut être nécessaire : utilisation des produits stabilisants, purge, utilisation de géotextiles) », concluent les experts accostés.

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