Cameroun : Une ONG aux côtés de la Femme rurale à Ambam

Vallé du Ntem Cameroun

Renforcer les capacités aux droits fonciers, aux techniques de plaidoyer et de revendication et au leadership, c’est l’essentiel d’un atelier de deux jours que vient d’organiser dans cet arrondissement, CAP Gouvernance à l’intention de la femme rurale.

En présence du Délégué départemental de la Promotion de la Femme et de la Famille de la Vallée du Ntem, le séminaire se tient en prélude à la journée mondiale de la femme rurale qui se célèbre le 15 octobre prochain.

De l’avis de certains observateurs, beaucoup sont les femmes des villages de la Vallée du Ntem en général, et de l’arrondissement d’Ambam en particulier qui n’ont pas le droit de posséder des biens, immeubles et encore moins d’accéder à l’héritage de leurs parents ou époux. On parle alors de 15% seulement des héritiers des propriétés terriennes qui sont des femmes. Ainsi malgré l’existence au Cameroun des textes juridiques consacrant l’égalité de droit d’accès et de propriété foncière entre les s*e*xes, les femmes n’en jouissent pas toujours pleinement.

Parmi les facteurs qui constituent des obstacles à l’accès des femmes rurales à la propriété foncière dans l’arrondissement d’Ambam, il est reconnu l’impact des conditions de vie des populations rurales, notamment des femmes ; le faible accès de celles-ci à la terre limitant sérieusement leur capacité à mener des activités économiques et réduisant ainsi considérablement leurs moyens de subsistance de même que la contribution qu’elles apportent au développement de leur pays et notamment dans les familles.

D’autres facteurs limitent l’accès des femmes à la propriété foncière notamment les moyens financiers. Pour répondre à ces besoins de renforcement des capacités de ces femmes, l’ONG Cap Gouvernance, avec le soutien du Fonds Canadien d’initiatives locales, a organisé deux jours de formation des femmes rurales de l’arrondissement d’Ambam. Les sessions tenues les 08 et 09 octobre 2019 ont connu la participation d’une trentaine de femmes issues des diverses organisations féminines locales.

Selon le Directeur des Opérations de l’Ong, M. Frédérique Ndongo Mbida, trois thématiques ont été abordées au cours de cette formation à savoir, les droits fonciers des femmes rurales, les techniques de plaidoyer et de revendication et, le leadership, genre et participation communautaire.
Pour l’organisateur, cet atelier de renforcement vise notamment à outiller les femmes rurales pour la défense de leurs droits fonciers, leur en faciliter l’accès et la jouissance et, améliorer leurs compétences juridiques et techniques pour qu’elles ne soient plus de simples figurantes dans des structures décisionnelles où elles sont minoritaires.

C’est une école, une vraie, que l’Ong CAP Gouvernance vient d’offrir à la femme rurale de l’arrondissement d’Ambam pour que celle-ci puisse, ne serait-ce définir le concept de droit foncier en milieu rural ainsi que ses aspects clés et implications pour le développement durable.

One thought on “Cameroun : Une ONG aux côtés de la Femme rurale à Ambam

  1. Indéniablement, « le plus pauvre de la terre est un riche propriétaire terrien ». Mais comment pouvoir gerer ce pant périlleux de l’histoire des peuples?
    L’explosion demongraphique sur les surfaces territoriales demeurées statiques depuis des lustres. Ajouter à cette réalité socio-politique qui donne déjà du grain à moudre au gouvernants, la proliferation des soit-disants operateurs économiques – ceux que nous appelons (par l’experience acquise) les predateurs fonciers dont les visées ne sont propulsées que par l’instinct du gain d’argent et ne se préocupent nullement de peser l’impact de leur entreprises sur les populations évincés et expropriées de leurs droits à une existance au moins décente.
    Cela fait mal au coeurs fertiles; mais « la colère de l’homme n’accompli pas la justice de Dieu » -Jacques 1:20
    Nous y reviendrons

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