Cameroun : Une mort suspecte à Ebolowa

Ville d'Ebolowa

Le corps sans vie de Remy Joseph Mvondo, âgé d’environ 25 ans a été découvert dans une maisonnette en planches servant d’écloserie construite sur pilotis dans un étang piscicole, ce lundi 31 mai 2021 au petit matin au quartier Mékalat derrière le collège de la Référence de l’Amitié (Coréa) à Ebolowa.

Un drame incompréhensif pour ses proches qui soutiennent la thèse d’un crime et non d’un suicide.

Après la découverte du corps sans vie de Mvondo Remy Joseph, les membres de sa famille sont inconsolables, ils n’en reviennent pas. Une partie d’un mince tissu était encore suspendu sur la latte de la charpente de la maisonnette, un peu distante de de la case familiale et l’autre encore enroulée sur le cou de la dépouille allongée à même le sol, donnant l’impression d’une pendaison. Une de ses sœurs témoigne. «Le matin quand je me suis levée, je l’ai trouvée couché déjà mort, j’ai eu peur. La façon qu’il était couché, une personne vivante et normale ne peut pas se coucher ainsi. Je suis allée réveiller mes parents et ils ont alerté la gendarmerie».

« Une pendaison normale ne doit pas être comme cela, il ne doit pas avoir le sang, sa nuque coule et il a un œil est poché, c’est comme s’il a même bagarré, il y a les blessures sur ses doigts, bref, il a bagarré. Mais hier soir, il a fait les problèmes avec sa copine à cause du téléphone, après elle s’est couchée, je ne sais pas si elle s’est réveillée après car je dormais déjà », poursuit-elle en pleure.

Pour un autre membre de la famille : «C’est le matin qu’on est venu me dire qu’il est couché mort dans l’écloserie retirée de la maison familiale. Nous nous sommes séparés la veille à plus de 22 heures. Avant cela, Il a eu un problème avec sa petite amie et sur le champ, pour moi j’ai vu qu’ils se sont arrangés. Sur ce, je suis allé me coucher, le sommeil me menaçait », renchérit Sa Majesté Asse Zeh A.

Dans les coulisses, certains soutiennent que sa petite amie aurait reçu un appel téléphonique en sa présence, source de leur problème.

Un de ses camarades avec qui ils ont assisté jusqu’à tard dans la nuit de dimanche, veille de sa mort à un anniversaire dans un bistrot situé au carrefour l’An 2000 à Ebolowa, face la Société Générale des Banques n’en revient pas lui aussi : «Nous étions ensemble à un anniversaire où je faisais l’imprésario. Nous avons bien festoyé, il portait le même teeshirt qu’i y a sur lui. Une personne qui n’est pas en bonne santé ne pouvait pas faire l’ambiance comme il l’a fait hier. Quelqu’un avec qui on était hier on fêtait on dansait, rentrer à la maison et se pendre, je ne comprends pas quelle genre de nouvelle peut l’amener à se pendre, c’est horrible et incompréhensif, je ne crois pas qu’il avait des soucis».

Un témoignage qui vient jeter un pavé dans la marre et renforce la thèse du crime pour bon nombre d’observateurs avertis.

Sur ordre du procureur de la république, le corps du défunt a été examiné par un médecin légiste. En attendant ses conclusions, certains membres de la famille au regard de certaines traces sur le corps, parlent d’un crime masqué.

La dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital central d’Enongal, une enquête ouverte à la gendarmerie d’Angalé pour déterminer l’origine réelle de cette mort.

Roger Takala

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