Cameroun: Une longueur de retard sur les logements sociaux

Sur le chantier d’Olembé à Yaoundé, beaucoup de travaux tenus par les locaux sont au ralenti.
Les logements sociaux construits à Yaoundé par une entreprise chinoise tranchent radicalement avec le reste des immeubles en chantier. Ici au quartier Olembé, le gros-œuvre des travaux confiés à cette entreprise est achevé. Sur le site, les 660 logements se dressent fièrement. La dernière touche, c’est cette peinture de couleurs chatoyantes couvrant les murs et ces toitures de tuiles brillants qui saisissent le visiteur. Selon Albert Both Konn, sous-directeur de l’habitat au ministère de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU), tout ce qui leur reste à faire ce sont les travaux d’habitabilité. Il s’agit notamment de la construction des égoûts, la connexion au réseau électrique et à l’eau potable. Et le taux d’exécution de ces travaux oscille entre 75 et 80%.
Par contre, un peu plus loin sur le même site, il y a certains bâtiments qui ne paient pas de mine, envahis par des herbes folles avec un air d’abandon total. D’après un ouvrier rencontré sur le site, ces immeubles encore en construction ont effectivement été « abandonnés » il y a près de deux ans. « Tout pourrit à l’intérieur », assure l’ouvrier. Pour certains immeubles, les travaux se sont arrêtés à l’élévation des murs. Des murs pour la plupart recouverts de moisissure. En dehors de cette altération, la majorité des bâtiments a pour seul support, des poteaux qui commencent à se fissurer. Par endroits, il y a des câbles et autres fils électriques qui pendent. Ici, le taux d’exécution se situe entre 20 et 25%. 237online.com Les entreprises en charge des travaux se trouvent être en majorité des PME camerounaises. Le gouvernement, en avait retenu 13 pour la construction de 1500 logements. «Contrairement à ce que l’on croit, le taux d’exécution de certains avoisine les 86%. D’autres entreprises ont même atteint un taux de réalisation de 99% », indique Albert Both Konn. Et ce dernier d’ajouter que, « pour ce qui est de la deuxième phase du programme, concernant toujours les PME camerounaises, le taux d’exécution est de 73% ». Selon des responsables du Minduh, une partie de ces entreprises rencontrent des difficultés. Notamment le manque de professionnalisme, une technicité «non- avérée », l’insuffisance de financement et des tracasseries administratives.

Josy MAUGER

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