Cameroun: Un candidat de la diaspora vise la Mairie de Mayo-Oulo

Un petit tour dans la commune de Mayo-Oulo, un nom revient beaucoup dans les conversations des jeunes urbains : « IDY OULO! ».

En effet, depuis l’année dernière, bien avant le report des élections municipale et législative par le Président Paul BIYA, IBRAHIMA MANA (Idy Oulo) avait annoncé son ambition de briguer la Maire de Mayo-Oulo en 2019. Il bénéficie, apprend-on, du soutien de l’ancien maire NDJALAYE SOUNOU, qui comme plusieurs élites, souhaitent un renouveau managérial à la tête de « cette commune qui se meurt», d’après eux.

Parmi les attentes des populations dont s’est saisi « IDY OULO », figurent en bonne place l’éradication du phénomène des prises d’otages, un problème majeur ici à Mayo-Oulo que les forces de sécurité n’arrivent pas à résoudre.

D’après ce candidat, c’est au maire de mobiliser les autorités traditionnelles, administratives et sécuritaires et les populations, pour combattre efficacement ce fléau. Le maire actuel n’ayant ni le temps ni les idées, selon lui.

En plus de ce grief, il y’a ceux liés à l’insécurité, à l’exode rural forcé, au chômage massif des jeunes, à l’injustice dans l’arrondissement.

IDY OULO (MANA IBRAHIMA Idrissou de son vrai nom) dit être déterminé à essuyer les larmes de ces jeunes désespérés qui lui promettent un soutien massif lors du scrutin attendu.

Dans son projet municipal, il envisage relancer les activités sociales, sportives, économiques et culturelles de la commune ; dynamiser le commerce équitable des produits du terroir ; œuvrer pour l’import/export par la création d’une plateforme associative (Union des Commerçants de Mayo-Oulo) ; soutenir et jeunes commerçants afin de booster la croissance et les emplois locaux dans les secteurs agropastoraux et piscicoles ; densifier le tissu des GICs et autres associations de jeunes et de femmes ; et mettre en place une stratégie municipale de lutte contre les preneurs d’otages et la promotion du civisme, attirer les entreprises et les partenaires au développement. D’où son slogan : « Mon Arrondissement de Mayo-Oulo avant tout ! » qu’il prononce depuis 2015 lors des activités de terrain qu’il mène auprès des populations locales.

De bonnes idées pour ce fils du terroir né vers 1977, au sein des ethnies Falie et Peuls, à Mayo-Oulo au nord du Cameroun. Artiste-musicien, chanteur, cinéaste et activiste environnemental installé en France, il fut dans le passé membre du groupe FADAH KAWTAL aux côtés d’ISNEBO, et a remporté plusieurs prix internationaux.

Très engagé sur le terrain de la lutte contre le réchauffement climatique, il fut invité, en 2015, à prendre part à l’Initiative 4 pour 1000 en marge de la COP 21 à Paris en France pour y présenter le « projet d’aménagement des forêts naturelles et reboisement dans la commune de Mayo-Oulo », qui lui tient vraiment à cœur.

Très critique contre « le régime répressif » de Paul BIYA, c’est sous la bannière politique de l’UNDP qu’il se présentera en octobre 2019 comme candidat au poste de mairie de Mayo-Oulo, face à l’élue RDPC en poste, Mme HAOUA TIZI, « la petite dame de fer », qui compte briguer elle aussi un autre mandat de 5 ans.

Rappelons que la commune de Mayo Oulo se trouve dans le Département du Mayo Louti, Région du Nord. Elle est limitée au Nord par l’Arrondissement de Bourha (département du Mayo-Tsanaga), au Sud par l’Arrondissement de Garoua, à l’Est par l’Arrondissement de Guider, à l’Ouest par la République Fédérale du Nigéria (District de Mubi). Elle compte pas moins de 150.000 habitants. L’ancien Chef de l’Etat, Ahmadou AHIDJO, y possédait une résidence secondaire pour ses courts séjours privés.

Bossis Ebo’o, 237online.com

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