Cameroun : Un avocat blessé, deux civils tués à Buéa

Buea

Des coups de feu ont été tirés dans la matinée du mercredi 12 janvier 2022 à Molyko et à Muea, à la périphérie de la ville, faisant deux morts et un blessé.

Les Aigles du Mali ont été obligés d’interrompre leur séance d’entrainement hier matin à Buea, pour pendre la route de Limbé, où ils devaient croiser le fer avec les Aigles de Carthage, dans un derby promettant des étincelles, qui s’est soldé finalement par la victoire du Mali sur la Tunisie, 1 but à zéro. A l’origine de ce désagrément, la situation sécuritaire qui s’est subitement dégradée, peu avant 10 heures du matin, d’après nos sources dans la capitale régionale du Sud-Ouest. Des tirs retentissaient dans les environs du quartier Molyko, où s’entrainait l’équipe malienne, et de Muea à la périphérie de la ville. Le bilan des affrontements entre les forces régulières et des assaillants, qui seraient des séparatistes, apprendra-t-on dans la foulée, est de deux morts sur le carreau, tous des civils. Un avocat s’en est tiré avec des blessures, après avoir pris une balle. Il a été transporté dans une formation hospitalière.

Le Jour n’en sait pas trop sur les circonstances de cet incident qu’entoure un flou, ni même sur l’identité de l’avocat. Difficile de dire si l’homme en robe noire a été victime d’ine balle perdue. En revanche, l’on sait que de vives tensions opposent depuis quelque temps des avocats anglophones aux autorités, qu’elles soient judiciaires ou sécuritaires. A l’origine, les déboires judiciaires d’une avocate, maître Alice Luba, qui aurait été interpellée dans des circonstances encore à élucider. Toujours est-il que cette situation a été à l’origine d’une forte mobilisation des avocats anglophones au parquet, vendredi dernier à Buea.

Comme en 2016, où la répression violente d’une autre manifestation des hommes en robe avait ravivé les étincelles et tracé le décor de la lutte armée (la crise anglophone) en cours, ces avocats estiment en avoir assez des abus dont ils sont victimes à longueur de journée, dans l’exercice de leurs fonctions. Selon d’autres sources, d’autres coups de feu, sporadiques, ont été entendus à Limbe pendant le match opposant le Mali et la Tunisie, sans faire de victimes. Sans doute des tirs effectués par des « Amba boys », qui avaient annoncé qu’ils joueraient leur partition pendant cette compétition, dans un contexte où la paix est déjà très fragile et mise à rude épreuve.

T. T. / 237online.com

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