Cameroun: Séquestré, Maurice Kamto exige sa libération

Maurice Kamto assigné en residence

Alors que les marches pacifiques du 22 septembre sont déjà bouclées, le leader du pour la Mouvement Renaissance du Cameroun est toujours bloqué chez lui par une escouade de forces de maintien de l’ordre ; une situation que digère mal l’agrégé en droit public.

Le 22 septembre 2020 s’annonçait comme une date du chaos pour le Cameroun. Pendant que le gouvernement qualifiait l’appel du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun à marcher pacifiquement pour contester l’organisation des futures élections régionales, d’ « insurrection », le président national du parti bleu se réjouit que les marches se soient passées sans casse de la part des « marcheurs ». Dans un communiqué rendu public le 24 septembre dernier, le Pr Maurice Kamto informe l’opinion nationale et internationale de ce que primo, les marches du 22 septembre 2020 ont été marquées par un comportement totalement pacifique et exemplaire des marcheurs qui, par leur civisme et leur sens de responsabilité ont battu en brèche la thèse de l’insurrection qu’agitait le gouvernement camerounais pour interdire ces marches. « Le gouvernement qui espérait des actes de violence des marcheurs pour justifier les tueries et interdire le Mrc est donc pris au dépourvu et ne continue à utiliser le terme  » insurrection  » que par honte de se dédire », a-t-il indiqué.

Secundo, le malheureux candidat des élections présidentielles d’octobre 2018 poursuit que « la répression sauvage et barbare dont fait preuve le gouvernement dans le cadre de ces marches pacifiques tourne désormais à l’épuration politique, caractérisée par l’enlèvement illégal de nombreux responsables du Mrc et des partis politiques et organisations alliés. Certains militants et sympathisants sont ciblés ou dénoncés par des élites et / ou des autorités traditionnelles. Plusieurs centaines de personnes ont ainsi été arrêtées avant, pendant et après les marches, ou enlevées dans leurs domiciles ». Au rang de ces personnes, figurent le Pr Alain Fogue, trésorier national du Mrc, Olivier BibouNissack, conseiller et porte-parole du président national du Mrc, des militants du Pap, du Modecna, du Cpp, des membres du Mouvement Agir, etc. Tercio, le président national du Mrc, le Pr Maurice Kamto, indique qu’il est séquestré à son domicile avec toute sa maisonnée depuis la nuit du dimanche 19 au lundi 20 septembre jusqu’à présent, par de nombreux éléments des forces mixtes (police et gendarmerie) lourdement armés, appuyés par le déploiement d’un important arsenal de guerre.

Libération immédiate et sans conditions Il ne s’arrête pas là car dit-il, cette situation s’étend au président du PAP, Njang Denis Tabe et à d’autres hauts responsables du Mrc, dont Tiriane Noah, 2ème Vice-présidente, et Albert Dzongang, Conseiller Spécial du président national. Et « d’autres encore sont traqués par les forces répressives du régime dictatorial de Yaoundé, à l’instar de Maître Ndong Christopher et M. Thierry Okala, respectivement Secrétaire général, et Trésorier National adjoint du Mrc ». Quarto, précisant que cette chasse à l’homme n’épargne même pas les avocats dans l’exercice de leur métier puisque Me Jean-Jacques Kengne, avocat à Bafoussam et membre du « Collectif d’Avocats Me Sylvain Souop » a été arrêté par le chef du Bureau des enquêtes criminelles du Groupement de Gendarmerie de Bafoussam, le leader du Mrc indique que face à cette situation d’une extrême gravité et sans précédent dans l’histoire politique camerounaise du dernier quart de siècle, le Mrc demande : lalibération immédiate et sans conditions de toutes les personnes arrêtées avant pendant et après les marches pacifiques du 22 septembre 2020 ; la levée de la séquestration à leurs domiciles, par les forces répressives, du président national du Mrc et d’autres responsables de ce parti, ainsi que des leaders des autres partis politiques susvisés ; la cessation de l’épuration politique par l’arrêt immédiat de la traque des militants et sympathisants des partis de la coalition plusieurs jours après les marches pacifiques, et souvent sur la base de la délation.

Rostand TCHAMI

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