Cameroun – Ruse de l’histoire: C’est Kamto qui fait juger les civils au Tribunal militaire

Depuis de longs mois d’incarcération à Kondengui, Maurice Kamto et sa horde d’avocats usent de tous les artifices juridiques pour que les autres responsables du Mrc et lui ne soient pas jugés au Tribunal militaire.

Ce que l’on sait moins, c’est qu’à l’époque ministre délégué auprès du ministre de la Justice, c’est lui, Maurice Kamto, qui était à la tête de la commission chargée de la mise sur pied des textes qui régissent actuellement le Tribunal militaire. Donnant ainsi après les émeutes de la faim de février 2008, la possibilité de juger les civils dans cette juridiction d’exception.

Petite devinette : qui après les émeutes de la faim de février 2008 avait présidé la commission mise sur pied pour réécrire les textes qui régissent le Tribunal militaire aujourd’hui, en donnant l’onction à cette juridiction de juger les civils ?
Maurice Kamto, pardi ! Il était à l’époque ministre délégué auprès du ministre de la Justice. Sûr de ce fait, c’est d’ailleurs cela qui le motive à pousser Me Emmanuel Simh, l’avocat du Mrc, à adresser le 19 juillet 2018, une plainte contre Cavaye Yeguie Djibril, Mounouna Foutsou, Youba Abdoulaye, Taïga et Adoum Gargoum.

Seulement aujourd’hui, Maurice Kamto refuse catégoriquement de passer devant cette juridiction, alors qu’il tombe sous le coup de nombreux chefs d’accusation qui le contraint d’être jugé par le Tribunal militaire. Ceci, en donnant même l’impression que, plus il se trompe dans son argumentaire juridique, plus il persiste. C’est même devenu son signe distinctif depuis qu’il a décidé d’usurper le fauteuil présidentiel du palais d’Etoudi. Dire cette évidence vous exposera à une campagne de haine sur les réseaux sociaux : c’est qu’en 2019 l’ignorance ne cesse de faire des progrès et que d’incroyables foutaises sont désormais inscrites sur le marbre des stèles de la bien-pensance.

Faisant en sorte que, parce une horde d’ethnofacistes a délibérément décidé d’installer Maurice Kamto à Etoudi par tous les moyens, les vessies sont bizarrement devenues des lanternes… Et comme pour rire, un observateur de conclure : « Les saccageurs de la Bas-Mrc ont des grades de général, mais se disent surpris que leur gourou soit jugé au Tribunal militaire.»

Marlyse Sibafo, La NOUVELLE N° 504 du lundi 9 septembre 2019

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