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L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun: Résumé des échanges du club de la pensée sur le thème « le citoyen »

Citoyenneté passive, citoyenneté active??, je vous avoue que je n??en saisissais pas grand-chose. Mais vous connaissez le Professeur MESSANGA NYAMDING, tenace et confondant les membres du ????club de la pensée???? à ses étudiants à qui il doit à tous les prix faire comprendre une notion. Pari réussi car le prof. a fait son exposé liminaire comme promis et je suis repartie du club ce jeudi 25 octobre 2012 la tête pleine. Comme la plupart des notions qui y ont été précédemment traitées, celle de citoyen tire son origine de la Grèce antique, berceau de la démocratie. Le citoyen c??est celui qui s??intéressait aux affaires de la cité. De siècle en siècle, on est arrivé au

18ème siècle à la conception d??un citoyen qui connait ses droits et devoirs, puis d??un citoyen qui prend ses responsabilités en mains et fait bouger les choses, d??où par exemple les révolutions américaine de 1776 et française de 1789. Le citoyen actif c??est lui, celui qui fait des révolutions en dénonçant toute abération comme le tribalisme et la corruption, c??est le premier gendarme de la cité. Mais il existe une citoyenneté passive, celle qui est à l??origine des maux de la république. Je retiens alors que le bon citoyen ne doit pas tomber sous le coup de l??uniformité , il est responsable et conscient, et est capable de distinguer le bien du mal. Le citoyen responsable doit appartenir à au moins une des forces de la cité (figures de représentation ou d??autorité) que sont, pour le Professeur Nyamding : les forces politiques, syndicales, réligieuses et la société civile. C??est en s??investissant qu??il participe au changement dans sa république.Je retiens aussi qu??on peut apprendre à nos enfants à être de bons citoyens, ce de plusieurs manières. Puisque c??est une construction perpétuelle, dès le bas age, ils doivent apprendre nos langues, nos coutumes, nos valeurs telles le respect des ainés, car si à la base ils sont liés par des interdits, ils font la différence, même comportementale. Pour citer le Professeur Sindjoun Pokam : « il faut dire à nos enfants qu??il faut reciter notre hymne national tous les matins, leur expliquer les termes difficiles à commencer par ceux de l??hymne national, leur faire savoir qu??il faut être fier de ce qu??on est, même pauvre. Toujours se battre pour s??imposer parce qu??on est brillant et ne jamais accepter des faveurs parce qu??on s??appelle Sindjoun ». Et pour Bibou Nissack, promoteur de Pyramid Agency : « il faut juste leur montrer les réflexes, préparer leur mémoire à faire des opérations complexes et une fois grands, ils comprendront d??eux-mêmes que la citoyenneté c??est aussi de dire que notre diplomatie a réussi à obtenir une rencontre entre Paul Biya et Hollande au lieu de titrer à la Une ????comment Paul Biya a manipulé pour être reçu par Hollande???? ».Je retiens en outre que le citoyen c??est celui qui est toujours positif et selon l??honorable Ndinda Ndinda « nous prêchons tous par le contre exemple et on finit par faire comme si c??est ce qui est mauvais qui est notre lot quotidien. Approprions-nous l?? ????american way of life???? et allons vers la vente de l??image d??un Cameroun qui marche, même s??il titube un peu. Arrêtons de noircir notre pays et peut-être on créera le ????lion spirit???? ». Mais reconnaissons que la positivité ne doit pas se résumer à la passivité. Les images noires doivent être devoilées. C??est ce qui a conduit les américains à la révolution et, des années après, mis fin à la guerre froide. Comment contribuer alors à faire bouger les choses, lorsqu??on sait que les sacrifices autrefois consentis n??ont eu aucune conséquence ? Cette question, c??est Jean Mbarga du journal ????Le Réveil???? qui nous l??a posée. Les réponses ne se sont pas faites attendre. Parmi elles, celle de Ferdinand Ndinda Ndinda : « si une guerre est légitime, elle mérite d??être faite. Ne jamais se décourager, ni se demander à quoi a servi un sacrifice si en son temps il était légitime. Et il n??y a pas de guerre minime car la guerre d??indépendance en son temps était légitime tout autant que la grève des étudiants en rapport avec les toilettes l??a été. Surtout ne jamais se laisser voler son combat » et celle du Professeur Nyamding : « c??est de la résignation (à ne pas confondre avec sagesse) que de se taire devant ce qui ne marche pas ». Je retiens que mon point de vue compte et que je ne perds rien en le donnant. Soit. Mais est-ce évident de se lever et d??agir, alors même qu??il n??est déjà pas aisé de joindre les deux bouts? Voyez-vous que malgré tout le tapage médiatique sur l??inscription sur les listes électorales, 4 millions de cartes nationales d??identité sont en souffrance dans nos commissariats. Cette confidence nous a été faite par le sociologue Jean-Pierre Ndumbe pour qui c??est aussi ça un comportement passif et dangereux pour l??édification de notre pays. Au final je retiens que petit à petit l??oiseau fait son nid et que comme on fait son lit on se couche. Pour m??édifier davantage ; je choisis à c??ur joie de prendre rendez-vous pour le jeudi 1er novemdre 2012 à 15 heures à la Cité Verte, centre commercial, batiment C pair, rez-de-chaussée, autour du thème ????gouvernance et émergence???? dont la présentation sera faite par le journaliste Francis Bidjocka
Mireille Flore DJIFEDEU, 237online.com

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