Cameroun – Revendications : Front contre l’impunité

Aux origines de la marche dispersée à Douala. La déclaration de manifestation publique s’est voulue explicite.

La marche pacifique dispersée hier à Douala avait pour but « de nous indigner contre les pratiques manoeuses ayant provoqué le retrait humiliant et surtout de l’impunité scandaleuse qui s’en est suivi », écrivait le député Jean-Michel Nintcheu aux sous-préfets des arrondissements de Douala 1er, 2eme et 3eme le 14 janvier dernier. Dès le 18 décembre, le député, par ailleurs président régional du SDF Littoral annonçait sur sa page Facebook, un » grand mouvement citoyen » courant janvier 2019.

Des manifestations « non stop jusqu’à la démission collective du gouvernement de monsieur Biya suivie de son arrestation. » Le député du Wouri imputait à l’équipe Philemon Yang un chapelet de forfaits égrené ave frénésie : « détournement massif, corruption aggravée, pillage en bande organisée, sabotage de la Can, haute trahison… » Plus tard, le député s’indignera du réaménagement du gouvernement notamment de la « reconduction à leur poste des ministres concernés par les marchés de gré à gré opérés dans le cadre des procédures d’urgence liées à la Can. » Jean-Michel Nintcheu qualifiera ce réaménagement gouvernemental de mépris de trop à l’égard du peuple et de véritable bras d’honneur adressé aux Camerounais. Il prevenait que des manifestations successives se suivront tant que la lumière n’est pas faite sur ce « scandale financier du siècle » à travers l’ouverture d’une information judiciaire par les parquets de la République ou la mise sur pieds d’une commission d’enquête parlementaire. »

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