Une commission d’historiens franco-camerounaise vient de lever le voile sur l’une des pages les plus sombres de l’histoire commune entre la France et le Cameroun. Un rapport explosif de 1000 pages, remis aux présidents Macron et Biya, dévoile l’ampleur des violences perpétrées entre 1945 et 1971.
Une répression systématique dévoilée après 50 ans
La France a orchestré une répression d’une violence extrême au Cameroun dès 1945. Les archives déclassifiées révèlent une stratégie minutieusement planifiée pour étouffer toute velléité d’indépendance, particulièrement contre l’UPC.
L’armée française a déployé au Cameroun les mêmes tactiques brutales qu’en Indochine et en Algérie. Torture, ratissages massifs, déplacements forcés de populations – l’arsenal répressif était complet. La création de « zones de pacification » en Sanaga-Maritime a notamment servi de laboratoire à ces méthodes violentes.
La commission, présidée par l’historienne Karine Ramondy, met en lumière ce « vide mémoriel » longtemps resté tabou. Ce rapport historique fait écho à l’engagement pris par Emmanuel Macron lors de sa visite au Cameroun en 2022, promettant de faire la lumière sur cette période trouble des relations franco-camerounaises.
Des témoignages recueillis sur le terrain viennent enrichir les archives officielles, dressant un tableau glaçant de cette guerre qui ne disait pas son nom. La répression s’est généralisée à l’ensemble de la société camerounaise, avec une intensification particulière après 1955.
Voici donc l’occasion de montrer le vrai visage d’AHIDJO.