Cameroun – Restructuration: Camair-Co va recruter 650 employés supplémentaire pour sa flotte

Camair-co du Cameroun

Camair-Co a désormais la reconnaissance de la communauté internationale du transport aérien. La compagnie aérienne nationale vient de recevoir la certification IOSA (IATA Operational Safety Audit) de l’IATA (Association du transport aérien international).
La certification Iosa, remise par cette organisation basée à Montréal au Canada et qui regroupe 250 compagnies, fait autorité dans le secteur du transport aérien. Elle prouve que la compagnie a passé avec succès les visites techniques et tests relatifs à la sécurité aérienne, ainsi que les programmes de formation technique et la fourniture des documents et références certifiés en matière de gestion de la sécurité aérienne.

Jean-Paul Nana Sandjo, Directeur Général de la Camair-Co parle du processus de restructuration de la compagnie aérienne.
Où en est-on avec la restructuration de la Camair-Co ?
Elle suit son cours conformément aux instructions du gouvernement. Vous savez qu’il y a un moment, le gouvernement avait demandé qu’un cabinet d’expertise de niveau international puisse jeter un coup d’œil sur notre projet pour le valider afin qu’on puisse le mettre en œuvre. Et ce processus est en cours. Ce que Boeing est en train de proposer, parce qu’il y a eu un rapport d’étape, c’est 14 avions.

Est-ce à dire avec cette certification que Camair-Co estsortie de la zone de turbulences ?
Notre plan de relance avait plusieurs axes. C’est un ensemble de choses à faire. La première, c’est la gouvernance, la 2è, c’est l’organisation, la 3è, la mise aux normes internationales, ainsi de suite. Pour ce qui est de la mise aux normesinternationales, nous pouvons dire que nous avons achevé ce processus. Nous sommes reconnus internationalement maintenant. Nous avons aussi réorganisé. Il reste maintenant le problème de la flotte. Nous n’avons pas suffisamment d’avions. Et comme le gouvernement avait instruit que Boeing jette un coup d’œil à ce que nous avons préparé, et que Boeing nous dise selon elle la flotte la mieux adaptée, le réseau le mieux indiqué, etc., et évalue le besoin en financement pour acquérir cette flotte et desservir ce réseau-là, le travail de Boeing est en train d’être fait. D’ici fin avril, ils nous diront exactement de quoi il en retourne. Et une fois que c’est fait, les financements nécessaires notamment obtenus du consortium bancaire Ecobank, plus ce que nous aurons à notre disposition seront disponibles pour que nous puissions dé- rouler le programme. Donc au-delà des normes, parce que nous n’avons pas voulu attendre que ce soit disponible avant de faire ce travail, ce que nous pouvons faire à notre niveau, nous le faisons de telle sorte que quand le financement arrive, qu’il n’y ait plus grand chose à faire. Voilà en gros la stratégie que nous avons déployée depuis que nous sommes là.

Vous avez un autre chantier, l’ouverture des lignes internes, notamment Bafoussam, et la piste des dreamliner pour les vols internationaux ?
Les dreamliner, c’est les 787. Ce n’est pas envisagé pour Bafoussam. Bafoussam est un aéroport qui est déjà prêt, il est sous la gestion de l’Autorité aéronautique du Cameroun. En l’état actuel des choses, cet aéroport peut accueillir des avions en vol de jour sans instruments. C’est dans ces conditions que nous envisageons donc d’y aller avec les MA60, en faisant des vols de jour. Nous pensons à 5 vols par semaines pour commencer et pour finir à une desserte tous les jours. Le projet est en cours, nous sommes en pourparlers avec l’Autorité pour arrêter la date la mieux indiquée quand toutes les parties seront prêtes au niveau de l’assistance, des autorisations réglementaires. Nous avons pensé à la date du 15, mais il faudrait quand même que nous ayons le feu vert de l’Autorité aéronautique. C’est également en train d’être fait.

L’autre question qui a été soulevée était les effectifs pléthoriques à la Camair-Co. Est-ce que cela est réglé ?
Tout cela est relatif. La perception est pour beaucoup dans l’analyse que les gens font du problème d’effectif à la Camair-Co. Je vous fais remarquer que quand ils parlent d’effectif, ils ne disent pas, c’est pléthorique uniquement, mais par rapport au nombre d’avions. A chaque fois qu’ils disent qu’il y a trop d’employés, c’est parce qu’on ne peut pas comprendre qu’il y a 750 personnes pour trois avions. Vu comme ça, ils ont raison. Mais la question que je pose, c’est est-ce que Camair-Co est un projet pour trois avions. Si c’était un projet de trois avions, alors il faut licencier, compresser. Mais comme ce n’est pas un projet trois avions. C’est un projet, par rapport à notre plan de relance, 11 avions, par rapport certainement à ce que Boeing est en train de proposer, parce qu’il y a eu un rapport d’étape, 14 avions. Alors, si vous faites 14 avions, n’allons même pas au niveau dont ils parlent une moyenne de 150 par avion, descendons au niveau du plus bas ratio de 100 par avion. Avec 14 avions, ça fait 1 400 employés. Ça veut dire qu’il y aura un sous-effectif.

 Ruben Tchounyabe

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