Selon l’Agence nationale de radioprotection (Anrp), sur 500 générateurs de rayons x utilisés dans le pays, près de 80% sert aux radiodiagnostics.Au Cameroun le radiodiagnostic d’exploitation morphologique du corps humain constitue la principale activité mettant en œuvre l’utilisation des appareils générateurs des rayons X. Il ressort d’un inventaire réalisé par l’Agence nationale de radioprotection (Anrp), que sur 500 générateurs de rayons x utilisés dans le pays, près de 80% sert aux radiodiagnostics. Même si, les effets déterministes des rayons x, ont été techniquement maitrisés grâce aux progrès scientifiques, il n’en demeure pas moins vrai que l’utilisation de ces radiations recèle des risques. Selon la commission internationale de protection radiologique il existe un certain nombre de risques radiologiques liés à l’exposition aux faibles doses de rayonnement. Il s’agit notamment, des risques de cancer, des risques génétiques, et des risques pour l’enfant pouvant se manifester par la mort de l’embryon, la malformation, le retard mental et le cancer. Or la minimisation de ces risques passe par des mesures administratives et techniques judicieusement sélectionnées et mises en œuvre dans les services de radiologie. D’après les experts en la matière, elles sont consignées dans un document validé par la haute hiérarchie de l’établissement et appelé plan d’urgence. Et pourtant plusieurs établissements sanitaires ne disposent pas d’un plan d’urgence, qui pourrait servir en cas de problème.
Le séminaire national qui s’est déroulé le 11 mai 2015 à Yaoundé, sous la houlette de l’Anrp est le deuxième du genre après celui qui s’est tenu en novembre 2014 à Douala à l’intention des radiologues des régions du Littoral et du Sud-ouest. Il a pour objectif de faciliter l’adoption du plan d’urgence radiologique par les services de radiologie des régions du Centre, du Sud et de l’Est. D’autant plus que la disposition d’un plan d’urgence opérationnel dans tout établissement utilisant une source de rayonnement ionisant est une exigence réglementaire. « Les rayons X, exposent les travailleurs et les patients à l’absorption des doses de rayonnement qui lorsqu’ils dépassent un certain niveau peuvent entrainer des dommages. C’est des faibles doses qui peuvent causer, des dommages sérieux au tissu faible, tels que les tissus de l’embryon », a expliqué le Dr. Augustin Simo. Pour le directeur général de l’Anrp, « le gouvernement tient absolument à ce que chaque service de radiologie au Cameroun ait un plan d’urgence. A telle enseigne que s’il survenait un incident les radiologues et ceux qui travaillent dans les services puissent savoir quelle est la conduite à tenir pour que les risques soient minimisés ». Reste que le personnel de santé convié à cette assise soit désormais à même de proposer à leur établissement un plan d’urgence radiologique en radiodiagnostic humain.
[b]Luc Justin Kamguia, 237online.com[/b]