Cameroun : Pourquoi tant de bruits de botte à la Fecafoot?

Fécafoot

L’entêtement de ne pas respecter la décision de la CCA (Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National et Sportif du Cameroun) n’est-il pas suicidaire ?

Ne pas réhabiliter Newstar Fc risque de plomber l’exécution calendaire du Comité Technique Transitoire. La FECAFOOT est résolument engagée dans des réformes et les premiers pas de son président, le prince Seidou Mbombo Njoya, sont prometteurs en dépit des embûches et chicanes sur le chemin.

La programmation de la première journée de Ligue 2 indique clairement que la FECAFOOT passe outre la décision de la CCA. Une posture qui n’est pas de nature à préserver la sérénité. C’est simplement une démonstration de force dans un dossier tout à l’avantage du club du président Faustin Domkeu déterminé à ne pas lâcher sa proie et à raison. La décision de la CCA tout comme celle du Tribunal Arbitral de Sport est contraignante et d’application immédiate. Pire, l’institution fédérale désavouée est dos au mur. Inviter Newstar FC à se rendre à Ngaoundéré à la première journée ressemble à s’y méprendre au dilatoire. En tout cas, la FECAFOOT dispose de moins de 21 jours pour saisir le TAS en appel. C’est bien elle qui se trouve dans un mauvais drap. Que faut-il faire ?

Newstars en position de force

Pour ma part, je suggère le réaménagement du calendrier pour réintégrer Newstar FC et en profiter pour solder le dossier Astres FC et PWD de Bamenda. En 2019, nous nous retrouvons dans une situation presque similaire à 1992 avec deux équipes de première division du Nord-Ouest et de l’Est engagées dans un match sans spectateurs dans les gradins. Seuls les joueurs et leurs encadreurs regardaient le match dirigé par l’arbitre central TOUBE Frantz de Douala. A cause d’une bourde du président de l’Unité FC de Douala Paul Fokam parue dans son journal Cameroun Football, ma suggestion au Ministre de tutelle son Excellence Ibrahim Mbombo Njoya de jouer à 20 équipes en 02 sous-poules fut rejetée.

Un championnat élargi à plus de 18 clubs

La situation socio-politique actuelle commande la détente comme ce fut le cas en 1994. Le président Maha Daher me fit venir dans son bureau pour un compromis sur une réserve de qualification portée par le capitaine d’Océan club de Kribi sur le joueur Bala Mohamed de PWD de Bamenda, un transfuge de Stationary Stores du Nigéria. La motivation du président était simple et réfléchie. En pleine crise politique, fallait-il soustraire des points à PWD de Bamenda, s’interrogea avec menace le président Maha Daher. A lui de conclure, quelle que soient les preuves, Nenkam, oublie ce dossier. La Chambre d’homologation et de discipline avec pour rapporteur Michel Tchoya mon ami d’enfance à Nkongsamba, rendit la décision au détriment de mon club. No more comment.

Entre adultes, avec un peu plus de volonté et de bon sens, des problèmes trouvent une solution, me confiait M. P.C., un de mes patrons.

Le sport est une école de la vie donc essentiellement vertueux. Au-delà de la gloire, des performances, des retombées financières et autres privilèges, le sport rapproche les hommes et cimente le vivre-ensemble.

Fernant NENKAM

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