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Cameroun: Plusieurs familles dans la rue à Douala

C’est à la suite de l’incendie qui s’est déclaré dans l’après-midi de mercredi dernier à New-Bell.Au lendemain de l’incendie le 30 avril dernier, c’est une odeur de brûlé qui accueille le visiteur sur la rue Dagobert Fampou à New-Bell à Douala. Lorsqu’on se rapproche du lieu de l’incendie, une odeur de pétrole et d’essence mêlés s’ajoute au brûlé. Jusqu’à samedi dernier, l’odeur ne c’était toujours pas dissipée. Les traces laissées par les flammes aussi n’ont pas disparues. Tout a été rasé par le feu. Les murs ne sont plus que des débris de parpaings et de béton. Les rares murs encore débout sont lézardés et noircis. Les morceaux de bois calcinés jonchent çà et là. Les poteaux électriques, les quelques arbres et fleurs plantés aux alentours n’ont pas été épargnés par la fureur du feu. La tristesse se lit sur les visages des sinistrés.
A l’arrivée d’un membre de la famille, on ne retient pas ses larmes. « On a tout perdu. Je suis sorti sans prendre quoi que ce soit dans ma maison», s’écrie en larmes une dame. «On s’est juste précipité dehors. On ne pensait qu’à se mettre à l’abri et à mettre les enfants en sécurité. On a seulement eu quelques minutes pour les sortir et les mettre en sécurité chez les voisins», renchérit sa fille les traits tirés. Avant de poursuivre, «dehors, c’était la panique. Les flammes étaient fortes et bien hautes. Elles atteignaient même les poteaux électriques qui, comme vous voyez, sont calcinés pour certains. Heureusement que les sapeurs-pompiers sont rapidement intervenus. Sinon, le bilan allait être plus lourd que ce qu’il est finalement ».
D’après nos informations, le feu s’est déclaré aux environs de 15h. Les flammes ont ainsi réduit en cendres trois studios, un appartement (de quatre chambres, deux dépendances, une cuisine), un autre appartement de trois chambres, ainsi qu’une boutique. Une boutique dans laquelle était stockée du gaz domestique. « Et ce jour, le monsieur de la boutique s’est approvisionné. Deux camions ont déchargé le gaz le jour de l’incendie. Donc il y’avait le gaz chargé plein dans sa boutique », croit savoir notre interlocutrice. Elle poursuit, « c’est d’ailleurs une de ces bouteilles de gaz en feu qui est venue tomber chez nous avant d’exploser. Alors le feu a pris et s’est répandu. ». Les pompiers vont aussi découvrir dans ce commerce deux cuves.
L’une contenant du pétrole et l’autre, de l’essence (super). Pour les populations riveraines, c’est cette boutique et les pratiques qui s’y déroulaient qui sont à l’origine de l’incident. D’après les témoignages recueillis sur les lieux, le propriétaire de la boutique se livrait au siphonage de gaz. « Il trafiquait le contenu des bouteilles de gaz. Il diminuait le gaz », rapporte une voisine. Pour l’heure, difficile de dire avec exactitude où se trouve le propriétaire de ladite boutique. Pour certains, il serait en fuite et pour d’autres, gardé à vue.

Marthe Ndiang

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