Cameroun : Plus de 30 accidents en deux semaines à Maroua

Marché central de Maroua

Maroua est visiblement devenue la ville des accidents. En seulement deux semaines la cité capitale de l’Extrême-Nord a enregistré plus de 30 cas d’accidents.

Le cas le plus récent et qui a retenu l’attention de tous, est l’accident mortel survenu le 19 Janvier 2021 au quartier Dougouf impliquant un motocycliste et une semi-remorque. Cet accident a fait deux victimes dont un homme d’environ 37 ans décédé sur le champ et un autre âgé de 33 ans légèrement blessé. Sur l’axe allant du carrefour Cnps au Feicom, la double voie de Domayo, la route principale de Pitoraré, et d’autres à Maroua, des cas d’accidents sont régulièrement signalés sur ces axes.

Selon le chef de bataillon Patrick Djaouyang Djorwé commandant le 40e groupement des sapeurs pompiers, deux à trois accidents graves se produisent par jours dans la ville de Maroua. Selon ses statistiques, 95 à 96 % de ces accidents concernent les engins à deux roues et les motos tricycles. La non maîtrise du code de la route, la conduite en état d’ébriété, l’excès de vitesse, les surcharges sont entre autres causes de ces accidents. «Nous avons le non-respect du code de la route qui se manifeste par des dépassements irréguliers. Nous avons également la méconnaissance du code de la route. La plupart de ceux qui utilisent des engins ne maîtrisent pas le code de la route. Nous avons également ceux qui consomment les stupéfiants. Parmi les mototaximen il y a ceux qui ont cette exigence de verser une certaine somme d’argent à la fin de la journée.

Dans le besoin de gagner plus d’argent et sans ressentir la fatigue, ils consomment dont les stupéfiants en croyant qu’ils pourront tenir toute la journée. L’excès de vitesse en est également l’une des causes. Il y’a ceux-là qui pense que pour gagner il faut aller vite déposer le client et prendre un autre. Aux heures de pointe nous avons les cas de surcharges. Quand les élèves vont à l’école vous allez voir une moto avec 5 enfants enfants dessus. C’est tout ce qui font que les accidents ne font que se multipliés», explique le commandant du 40e groupement de Sapeurs-pompiers.

Interrogé sur les acteurs incriminés dans ces accidents, Didier Labassou ancien fonctionnaire souligne que la responsabilité est partagée. Pour lui certes les mototaxis sont accusés en premier lieu mais la défaillance des éléments de force de sécurité chargés de réguler la circulation favorise aussi les accidents. «Les éléments à qui on confie chaque jour la mission de réguler la circulation ne font pas véritablement leur travail. Il suffit juste de sillonner quelques grands carrefours à un certain moment de la journée pour le constater.

Vous allez vous rendre compte qu’ils sont soit assis sur leurs engins en train de faire des commentaires où ils ne sont pas là simplement. Si les policiers interpellent à chaque ceux-là qui font les surcharges ou conduisent à vive allure je pense qu’on aura moins d’accidents», fait savoir l’habitant de Maroua.

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