Cameroun – Petits métiers: La cordonnerie, un métier noble et rentable

Ils sont nombreux les jeunes qui font dans ce secteur d’activité.

En journée ils arpentent les différents quartiers de Yaoundé.

C’est par le battement de leur boîte à outils qu’ils signalent leur passage. Pas besoin de crier pour se faire entendre. Tous ceux qui suivent le bruit de leur coffre à outils les appellent en cas de besoin de service. Dans cette caisse à outils, on retrouve des aiguilles de différentes tailles, un petit marteau, quelques semelles de chaussures, du fil, de la colle forte, des morceaux de cuir, un couteau bien tranchant, quelques pièces de caoutchouc, une brosse, une éponge, des petits clous, et du cirage de différentes couleurs (rouge, marron, noir, neutre).

Ce petit ‘’métier noble’’ est généralement exercé par les originaires des régions septentrionales du Cameroun et des ressortissants des pays tels que le Tchad, la Guinée et le Sénégal. Ils quittent leur pays pour le Cameroun par l’aide des frères ou amis qui financent leur voyage. Et une fois au Cameroun, ils travaillent dur pour rembourser leur prêt.

Haminou Dawa 35 ans nous fait savoir Je suis arrivé au Cameroun en 2016 sous financement de mon cousin qui m’a fait comprendre que la vie est plus facile ici, ce que je comprends d’ailleurs. Je travaillent et je rembourse peu à peu ma dette auprès de lui ». Pas besoin d’un quelconque diplôme pour exercer cette activité, juste un peu de courage et de la persévérance. Yousoufa Ibrahim nous apprend qu’il n’a pas eu le bonheur de faire de grandes études suite au décès de ses parents. Mais grâce à la cordonnerie il peut se prendre en charge tout seul.

Et qu’en ce qui concerne la pratique, dit-il, « je travaille de lundi à vendredi. Pour la rentabilité, je dirais qu’un bon cordonnier ne peut pas mourir de faim, car je parviens à faire 3 000 fr par jour que je répartis entre la nutrition et l’économie ». « Ils font tout ce travail à un prix raisonnable. Ils sont très polis en envers les clients » affirme Emmanuel Nsangou.

Les cordonniers rencontrent de nombreuses difficultés. Par exemple « la longue marche à pieds sans clients, les intempéries » décrit Moustapha Haminou. Les cordonniers ambulants jouent un rôle important et capital au regard du bon service qu’ils rendent. Ils parviennent à sortir les uns et les autres des situations difficiles.

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